Egypte : Oum Kalthoum (1898-1975)

Oum Kalthoum ou Oum Kalsoum ou Omm-e Kalsūm en dialecte égyptien, surnommée également « Souma » (en arabe أم كلثوم - translittération savante : Umm Kulthūm), de son nom complet Umm Kulthūm Ibrāhīm al-Sayyid al-Biltāgī, est une chanteuse, musicienne et actrice égyptienne, née à Ṭamāy al-Zahāyira (Gouvernorat de Daqahliyya, District de Simballāwayn, Égypte) à une date indéterminée, placée entre 1898 et 1902, peut-être un 30 décembre, et morte le 3 février 1975 au Caire. Surnommée l’« Astre d’Orient », elle est considérée, quarante ans après sa mort, comme la plus grande chanteuse du monde arabe.

Oum Kalthoum nait entre 1898 et 1902 à Tmaïe El Zahayira en Égypte, dans une famille pauvre de trois enfants. Sa sœur aînée Sayyida est alors âgée de dix ans et son frère Khalid d’un an. Sa mère, Fatma al-Malījī, est femme au foyer et son père, al-Shaykh Ibrāhīim al-Sayyid al-Baltājī, est imam. Afin d’augmenter les revenus de la famille, il interprète régulièrement des chants religieux (anāshīd) lors de mariages ou de diverses cérémonies dans son village et aux alentours. La famille vit dans la petite ville d’al-Sinbillawayn, dans le delta du Nil.

C’est en écoutant son père enseigner le chant à son frère aîné qu’Oum Kalthoum apprit à chanter et retint ces chants savants par cœur. Lorsque son père se rendit compte de la puissance de sa voix, il lui demanda de se joindre aux leçons. Très jeune, la petite fille montra des talents de chanteuse exceptionnels, au point qu’à dix ans, son père la fit entrer — déguisée en garçon — dans la petite troupe de cheikhs (au sens de chanteurs du répertoire religieux musulman) qu’il dirigeait pour y chanter durant les Mawlid (anniversaire du Prophète et des saints locaux) et d’autres fêtes religieuses. À seize ans, elle fut remarquée par un chanteur alors très célèbre, Cheikh Abou El Ala Mohamed, qui la forma et attira son attention sur la nécessité de comprendre les textes. Elle fut également entendue par le compositeur et interprète Zakaria Ahmed, qui, comme Abū l-‘Ilā, incita la famille à s’installer au Caire. Elle finit par répondre à l’invitation et commença à se produire — toujours habillée en garçon — dans de petits théâtres, fuyant soigneusement toute mondanité.

Plusieurs autres rencontres jalonnent sa carrière et orientent le cours de sa vie : outre les intellectuels et les notabilités locales, telle la famille ‘Abd al-Razzāq, celle d’Ahmed Rami tout d’abord, un poète qui lui écrira plus d’une centaine de chansons, formera son goût en poésie arabe classique, et l’initiera à la littérature française, qu’il avait étudiée à la Sorbonne. Celle du luthiste virtuose et compositeur Mohamed El Qasabji qui deviendra le luthiste de son orchestre jusqu’à sa mort.. En 1932, sa notoriété est telle qu’elle entame sa première tournée orientale : dans le Levant et en Irak. Cette célébrité lui permet également, en 1948, de rencontrer Nasser, qui demeurera son admirateur après son accession au pouvoir. Il illustre l’amour de l’Égypte pour la chanteuse, amour réciproque puisque Oum Kalsoum donnera de nombreuses preuves de son patriotisme.

Parallèlement à sa carrière de chanteuse, elle s’essaie au cinéma (Weddad, 1936 ; Le chant de l’espoir, 1937 ; Dananir, 1940 ; Aïda, 1942 ; Sallama, 1945 et Fatma, 1947) mais délaisse assez vite le septième art, ses yeux atteints de glaucome ne supportant l’éclairage des plateaux. En 1953, elle épouse son médecin, Hassen El Hafnaoui, tout en incluant une clause lui permettant de prendre l’initiative du divorce le cas échéant...

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