Syrie : Asmahan (1917-1944)
Asmahan, de son vrai nom Amal El Atrache (arabe : آمال الأطرش), née le 25 novembre 1917 et morte le 14 juillet 1944 en Égypte, est une chanteuse, et actrice syrienne. Elle est la sœur de Farid El Atrache.
Asmahan est née d’un père syrien et d’une mère libanaise. Lors de sa naissance sa famille était en fuite (son père Fahd, sa mère Alia et ses deux frères Fouad et Farid) à bord d’un navire grec reliant Athènes à Beyrouth. Son prénom Amal (espoir) lui est donné en raison des circonstances lors de sa naissance, le bateau ayant failli couler.
En 1924, la mort prématurée de son père (le prince Fahd El Atrach issu du clan druze Al-Atrash Djébel el-Druze syrien) et la révolution contre les troupes ottomanes conduisent sa famille à émigrer en Égypte. Sa mère, la princesse et accessoirement musicienne Alia, inculque à ses enfants les vertus de la musique.
À l’image de son frère Farid, Asmahan devient rapidement un prodige. Plus tard, alors que la carrière de Farid est en plein essor, le producteur-compositeur Mohamad El Qasabji se penche sur le cas d’Amal, et c’est le compositeur Daoud Hosni qui lui trouve son nom de scène d’Asmahan (« la Sublime », en Perse). Son frère aîné Fouad refuse de la voir verser dans le monde du spectacle et offre la main de sa sœur à son cousin Hassan Al-Atrash en 1933. Elle doit abandonner sa carrière musicale : femme au foyer rangée en Syrie, elle donne naissance à une fille, Camellia, et divorce quatre ans plus tard. De retour au Caire, Amal El Atrach, qui a, par son mariage, perdu la nationalité égyptienne, y mène la vie d’une femme libre et mondaine, entre parties de poker, nuits blanches et flirts sans lendemain.
Asmahan se rend célèbre par sa participation à de nombreuses comédies musicales cinématographiques tels qu’Intisar El-Shabab et Gharam Wa Intiqam (dont est tiré le tube Layali El Ounsi Fi Vienna). Une carrière à Hollywood lui tend les bras, ce qui lui vaudra, a posteriori, le surnom de « Marilyn du Moyen-Orient ». Malgré l’amitié trouble et indéfectible du journaliste et critique musical Mohamed al-Taba’i, Asmahan est constamment menacée d’expulsion d’autant plus qu’elle est jalousée par la reine veuve Nazli Sabri dont l’amant (secretement marié), le chambellan Mohamad Hassanein pacha, et le propre fils (le futur roi Farouk Ier d’Égypte) portent un grand intérêt à la chanteuse5. Pour se protéger, elle se marie au réalisateur égyptien Ahmed Baderkhan puis au grand séducteur et réalisateur Ahmed Salem.
Elle meurt noyée avec son amie et confidente, Mary Baines enseignante universitaire, après que sa voiture pour une raison inconnue sombre dans les eaux du Nil, le 14 juillet 1944. Sa mort très suspecte - le conducteur de sa Rolls-Royce Silver Ghost, un mystérieux remplaçant de son chauffeur habituel, ayant disparu sans laisser de trace - donne naissance à de nombreuses rumeurs : les services de renseignement britannique ont été accusés de s’être débarrassé d’elle après qu’elle a tenté de rencontrer des agents allemands, la Gestapo allemande a également été accusée pour l’aide qu’elle avait donnée aux forces britanniques et ceux de la France libre, le roi Farouk Ier d’Égypte après qu’elle eut repoussé ses avances, son frère Fouad pour l’avoir déshonoré ou son premier mari pour l’avoir humilié5. La mort de la chanteuse reste jusqu’à nos jours une énigme. Il semble que le silence sur la disparition de la chanteuse ait arrangé toutes les parties ainsi soupçonnées, sauf son public qui, génération après génération, continue à vénérer son art.
La particularité d’Asmahan, est son chant mélancolique inspiré par la musique européenne comme sur Ya Touyour (composé par Mohamad El Qasabji) ou encore Layta Lil Barraq...
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