Egypte : Bayrem Ettounsi (1893-1961)

Mahmoud Bayrem Ettounsi (arabe : محمود بيرم التونسي), de son vrai nom Mahmoud Mohamed Mostapha Bayrem Al Hariri, né le 4 mars 1893 à Alexandrie et mort le 5 janvier 19611, est un poète et compositeur égyptien d’origine tunisienne.

Bayram forme avec son compagnon, le musicien Zakaria Ahmed, un tandem au service de la chanteuse Oum Kalthoum et écrit les paroles de près de 500 chansons. Il est auparavant exilé d’Égypte par les Britanniques en raison de sa poésie nationaliste.

Le grand-père paternel de Bayrem Ettounsi était tunisien et avait émigré en Égypte en 1833. Quant à sa mère, elle était égyptienne de pure souche. Bayrem Ettounsi est éduqué dans des médersas mais la mort de son père, alors qu’il n’a que 14 ans le décide à arrêter ses études alors qu’il est en troisième année primaire. Dans le même temps, il s’initie à l’art de la poésie en écoutant des présentations orales sous la forme de zadjals. En 1919, année de la première Révolution égyptienne, il commence à publier ses poèmes. Il publie aussi en semi-clandestinité les magazine Al Massalla et Al Khazouk.

Ces ballades satiriques, basées sur la forme traditionnelle du zadjal, sont critiques à la fois de l’occupation britannique et de la monarchie égyptienne qu’il assimile à une marionnette, ce qui conduit à son exil d’Égypte. La décision est prise le 25 août 1920 en raison de la composition d’un poème en arabe dialectal intitulé Al qaraâ assoltani (Le matraquage du sultan) où il porte atteinte à l’honneur du roi Fouad et de la reine Nazali en mettant en cause la paternité du prince Farouk né le 11 février de la même année1. Durant 18 années, il vit dans « la pauvreté, la misère matérielle et spirituelle ». Après un bref séjour en Tunisie, il part en France où, entre Paris et Lyon, il survit en travaillant dans plusieurs usines même si ses revenus ne lui permettent pas de manger à sa faim. En 1932, il est expulsé vers la Tunisie dans le cadre de renvois d’étrangers puis se rend en Syrie et au Liban. Toutefois, les autorités coloniales françaises l’expulsent à nouveau en raison de ses poèmes critiquant leur présence. Après un séjour dans un pays africain, il revient en Égypte en 1938 : il monte dans un bateau en passager clandestin pour arriver à Port-Saïd d’où il prend le premier train pour Le Caire. À la nouvelle de son retour au pays, ses amis dont le poète Kamel Chenaoui prient le nouveau roi Farouk de lui accorder sa clémence.

Amnistié par le souverain (séduit par ses écrits), il poursuit la publication de poèmes à caractère politique et obtient la nationalité égyptienne. Il travaille ensuite dans les journaux Al Misri puis Al Joumhouriya et compose plus tard pour la chanteuse Oum Kalthoum. En 1960, il se voit décoré par le président Gamal Abdel Nasser. Atteint d’asthme, il meurt le 5 janvier 1961 à l’âge de 67 ans, léguant à sa famille des droits d’auteur évalués à environ 22 000 livres par an... (Lire la bioghraphie sur Wikipédia).

Lecture de l’article en arabe


Erreur d’exécution plugins/oembed/modeles/oembed.html

Erreur d’exécution plugins/oembed/modeles/oembed.html

Erreur d’exécution plugins/oembed/modeles/oembed.html


Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)