Najwa Barakat. Changement de registre dans son tout dernier livre paru chez Dar al-Adab en 2019

Culture

Najwa Barakat, celle que certains appellent Madame Noun

L’artiste de la semaine

Jusqu’à « Mister Noun », son tout dernier roman qui vient de paraître chez Dar al-Adab et qui amorce un léger changement de registre, tous les livres de cette romancière tournaient autour des thèmes de la violence et de la cruauté humaine. Une obsession alimentée peut-être par sa jeunesse au temps de la guerre...

Les rats…

De son enfance, l’auteure, benjamine d’une fratrie beaucoup plus âgée* qu’elle, garde aussi le souvenir de ses lectures précoces. Très vite, elle se met à lire et dévore tout ce qui se trouve à sa portée. Des romans pour adultes notamment, dont La peste de Camus, qu’elle lira en traduction arabe à l’âge de 10 ans et qui marquera au fer rouge sa rencontre avec la littérature. « Je me souviendrai toujours de l’horreur avec laquelle j’ai reçu les images des rats que dépeignait ce livre. Je n’en comprenais pas la teneur métaphorique évidemment. Mais ça m’est resté au point d’avoir repris, plus tard, cet animal comme une métaphore puissante dans plusieurs de mes ouvrages », indique-t-elle.

Une image qui accompagnera sa traversée de la guerre libanaise. Lorsque celle-ci éclate en 1975, Najwa Barakat, adolescente brillante et rebelle, se retrouve propulsée de la capitale où elle est née et a grandi à Bécharré, son village d’origine. Elle y passera deux ans durant lesquels elle trouve une échappatoire dans la lecture. « Entre 13 et 18 ans, j’ai ingurgité une somme d’ouvrages fondateurs. Des livres de Taha Hussein, Yahia Haqui, Youssef Habchi el-Achkar aux classiques de la littérature occidentale en passant par les écrits de Freud. » ...

Zéna ZALZAL | OLJ
21/08/2019

Lire également en arabe sur le site :

Lien : L’article sur le site de l’Orient-Le-Jour

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