« Adoniada », publié au Seuil en mars dernier, est le nouveau recueil poétique d’Adonis, traduit de l’arabe par Bénédicte Letellier

Culture - Poésie

Adonis, la lettre, le rythme et le silence

« Adoniada », publié au Seuil en mars dernier, est le nouveau recueil poétique d’Adonis, traduit de l’arabe par Bénédicte Letellier.
Celui dont l’œuvre monumentale a été traduite dans le monde entier éclaire avec ferveur son écriture cosmique et mystique des mystères de l’être.

OLJ / Par Joséphine HOBEIKA, le 17 mai 2021

D’aucuns seront surpris que les amples séquences poétiques de versets rédigées en arabe qui constituent Adoniada, le nouveau recueil d’Adonis publié au Seuil en mars dernier, soient publiées en français, avant de l’être dans leur texte original. Néanmoins, le lyrisme inspiré qui traverse les textes du poète demeure intact. « Mon écriture tend à toujours créer des rapports nouveaux entre le mot et la chose, entre l’homme et le monde, pour une nouvelle lecture du monde. Créer c’est aussi lire, et il faut une nouvelle lecture, pour une nouvelle vision du monde. Or dans le monde arabe, ceci pose problème, car c’est toujours ce qui est passé, ce qui est établi qui règne », précise Adonis, qui propose à ses lecteurs des textes rédigés au cours de ces dix dernières années au fil de ses voyages à Erevan, Shanghai, Londres, Éphèse, etc. « Voyager, c’est voir le monde d’une manière nouvelle ; changer de pays permet de modifier les rapports entre les choses et les mots, et donc de créer. Adoniada est un voyage dans l’intériorité de l’histoire, et dans celle de l’être humain. L’espace extérieur n’est qu’un prétexte pour voir l’espace intérieur. Voir l’invisible est une condition essentielle pour mieux voir le visible. Les mythes sont essentiels dans cette lecture, ils sont notre première écriture pour mieux comprendre le monde. Par exemple, quand je lis la légende d’Europe, la déesse libanaise enlevée par Zeus et recherchée par Cadmos, qui prit l’alphabet avec lui et le donna au continent qui porte le nom de sa sœur, j’ai l’impression que je lis le monde d’aujourd’hui, et les relations actuelles entre Orient et Occident. La mythologie, c’est l’enfance de la connaissance et de nos rapports avec l’inconnu. Et chaque être humain doit être un voyant, qui tend à découvrir ce qu’il ne connaît pas. »...

L’Orient-Le Jour est le seul quotidien libanais d’expression française, né le 15 juin 1971 de la fusion de deux journaux, L’Orient (fondé à Beyrouth en 1924) et Le Jour (fondé à Beyrouth en 1934)... Lire la suite, cliquer ici.

Lien : L’article sur le site de l’Orient-Le-Jour

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