Il était une fois... les révolutions arabes. Voici le 2ème volume de la collection « Araborama » lancée en janvier 2020
À l’occasion du 10e anniversaire des révolutions arabes, une pléiade d’écrivains, d’artistes, d’intellectuels et de journalistes proposent des récits, des témoignages, des dessins et des réflexions multiples sur cette séquence et ses suites, jusqu’à nos jours. Ils s’interrogent aussi plus largement sur l’idée de révolution dans le monde arabe et sur les mots de la révolution.
Voici le 2ème volume de la collection « Araborama » lancée en janvier 2020 en co-édition avec le Seuil dont l’enjeu est de décrypter les mondes arabes et mieux les saisir dans leur vitalité, leur inventivité et leur pluralité. À l’occasion des dix ans des soulèvements arabes, le nouveau volume de la collection Araborama s’empare des révolutions arabes, de leur histoire longue, de leurs mots, depuis des points de vue multiples.
Il s’agit de lire cette séquence de dix années, avec ses temps forts, ses victoires et ses échecs tragiques, ses répercussions, ses répliques. Il s’agit d’entendre et de comprendre ses mots et ses slogans ("dignité", "dégage", "à bas le système", "le peuple", etc), mais aussi de revenir sur une histoire longue de la révolution dans le monde arabe (révolution algérienne, influences de la Révolution français, révolution wahhabite, par exemple).
Analyses, témoignages, textes littéraires, entretiens, enquêtes et illustrations ; au féminin comme au masculin, historiens, philosophes, écrivains, journalistes, militants, artistes et créateurs, bâtisseurs du monde arabe, tous livrent, avec une grande liberté de ton et dans une très stimulante variété de registres, leurs lectures des mondes arabes en révolution.
Extrait de l’introduction de Bertrand Badie.
« On retrouve ainsi la revolution au centre même de l’histoire et de l’imaginaire propres au monde arabe, tant comme composante de la pensée que comme vecteur de l’action. La première s’est construite dans un rapport à l’autre, extérieur, fait d’emprunts, de fascination parfois, et de rejet aussi. De par sa localisation, de par son histoire et sa situation de carrefour culturel, l’espace arabe a été un lieu tout à fait privilégié d’élaboration d’une pensée révolutionnaire composée, d’effervescence des idées contestataires venues de lieux multiples.
On ne s’étonnera pas que, dans un contexte de mondialisation, il devienne un espace privilégié de production révolutionnaire et que le “Printemps arabe” ait ainsi très vite gagné ce statut de laboratoire d’idées et de formes de mobilisation renouvelée. »
Lien : {Sur le site de l’éditeur