Institut du Monde arabe

Exposition - Troisième biennale des photographes du monde arabe Du 11 septembre au 24 Novembre 2019

, par Mohammad Bakri


Troisième biennale des photographes du monde arabe contemporain

Du 11 septembre au 24 novembre 2019, la troisième Biennale des photographes du monde arabe contemporain poursuit l’exploration de la création photographique contemporaine du monde arabe. Elle reste fidèle aux lignes directrices qui ont fait son succès : assurer sa richesse et sa diversité en se déployant dans plusieurs lieux, au fil d’un parcours entre MEP et IMA ; porter un regard sur le monde arabe contemporain tout en privilégiant la démarche artistique ; réunir des artistes de toutes origines. Pour cette 3e édition, l’IMA met la scène libanaise à l’honneur avec des œuvres pour la plupart réalisées au cours de la dernière décennie ; et la MEP donne carte blanche à l’artiste marocain Hassan Hajjaj.

La Biennale des photographes du monde arabe contemporain se déroulera simultanément dans neuf lieux parisiens : l’IMA, la MEP, la Cité internationale des arts, la Mairie du 4e, la Galerie Clémentine de la Féronnière, la Galerie Agathe Gaillard, la Galerie XII, la Galerie Basia Embiricos et Graine de photographe, dessinant un parcours pluriel à travers les différents regards des photographes contemporains sur le monde arabe.

Chacun des lieux d’exposition présentera à la fois les travaux de créateurs issus du monde arabe, résidant dans leur propre pays ou « parlant » depuis un autre rivage, et les œuvres d’artistes étrangers témoignant eux aussi de la réalité des pays arabes. Le mélange des cultures et le dialogue des sensibilités est au cœur de la Biennale.


Le Liban à l’honneur à l’IMA


Les années de guerre civile au Liban (1975-1990) ont profondément marqué les photographes. Le besoin d’entretenir la mémoire d’un patrimoine architectural perdu, de montrer les stigmates du conflit, semblait au cœur de leurs préoccupations artistiques. Certains travaux actuels en conservent la mémoire ; mais une nouvelle génération s’en détache et aborde des thématiques inédites.

Un regard sur le Liban d’aujourd’hui

C’est cette nouvelle génération qui est à découvrir à l’IMA. Créateurs reconnus ou encore peu montrés en France, les artistes participent d’une effervescence artistique qui transparaît au fil du parcours. La plupart sont libanais, même si certains ont décidé de vivre ailleurs tout en continuant de produire des œuvres dans et sur leur pays. Quelques-uns sont des « étrangers » de passage et ont donné du Liban une vision marquée de l’empreinte de leur propre culture ; d’autres encore ont choisi de s’y installer. Cette diversité de motifs et d’approches, ce dialogue des sensibilités nourrit l’esprit de l’exposition. Les œuvres exposées ont pour l’essentiel été réalisées au cours des années 2010.
Du réalisme à la fiction

L’exposition s’articule en deux temps. Une première séquence, à caractère documentaire, est en prise avec la réalité géographique, urbaine et sociale, l’histoire, le devoir de mémoire, le mélange des communautés, l’exil. La seconde, échappant aux contraintes du réalisme, réunit des artistes qui nous entraînent dans d’autres paysages, rêvés ou inventés, exprimant la quête d’un ailleurs, le désir d’évasion. Les travaux ici réunis abordent le registre de la fiction, cultivent l’imaginaire, développant des formes telles que le photomontage ou le collage numérique.

Deux projections encadrent le parcours : Beyrouth centre ville, 1991, un court-métrage documentaire de Tanino Musso sur la capitale libanaise au sortir de la guerre ; et à la fin de l’exposition, une installation de Zad Moultaka associant une vidéo – paysages – à une composition musicale. Enfin, un passage aménagé entre les deux niveaux d’exposition accueille Beyrouth mon amour de Vladimir Antaki, une installation dont la forme évoque celle d’un kaléidoscope.

Les artistes exposés à l’IMA

  • Lamia Maria Abillama (1962), Clashing realities, 2006 (work in progress)
  • Vladimir Antaki (1980), Beyrouth mon amour, 2017-2018
  • Nadim Asfar (1976), Where I end and you begin, 2015 (work in progress) (expérience de la montagne)
  • Myriam Boulos (1992), Nightshift, 2015
  • Catherine Cattaruzza (1968), I Can’t Recall the Edges​, 2016-2019
  • Gilbert Hage (1966), Eleven views of Mount Ararat, 2009
  • Omar Imam (1979), Live love refugee, 2016
  • Maria Kassab (1980), Le Naufrage, 2018
  • Dalia Khamissy (1973), The Missing of Lebanon, 2019
  • Demetris Koilalous (1962), Antiparadise. A lebanese notebook, 2011
  • Zad Moultaka (1967), Création visuelle et musicale
  • Tanino Musso (1952), Beyrouth centre ville, 1991 (court métrage, 15’)
  • Berine Pharaon (1974), Another stranger, 2017
  • François Sargologo (1955), Beyrouth empire, 2017-2018
  • Ieva Saudargaité Douahi (1988), Dernière ville, 2013
  • Caroline Tabet (1974), Recueil, 2012-2013
  • Lara Tabet (1983), Underbelly, 2017
  • Tanya Traboulsi (1976), Ich Schreibe dir später, 2013
  • Vicky Mokbel (1964), On-Off / In-Out, 2015

Sur le site de l’Institut du Monde arabe

Sur le site Biennale des photographes

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