Institut du monde arabe

Exposition - Carte blanche à Tahar Ben Jelloun : J’essaie de peindre la lumière du monde Du 10 octobre 2017 au 7 janvier 2018

, par Mohammad Bakri

On le savait ancien professeur de philosophie, romancier, essayiste et poète à ses heures. On connaît moins le Tahar Ben Jelloun peintre. L’Institut du monde arabe lui donne carte blanche pour présenter une création en devenir – il a pris le pinceau en 2010 – qui réunit ses travaux sur toile et papier, mis en regard d’œuvres d’artistes qu’il aime et confrontés à ses manuscrits.

Tahar Ben Jelloun a écrit sur différents peintres et sculpteurs, marocains (Belkahia, Bellamine, Chaïbia, Gharbaoui, Kacimi…) ou non (Matisse, Giacometti, Claudio Bravo, Mimmo Rotella…), vivants ou morts ; il a beaucoup regardé les œuvres. Si, comme il le dit, il a toujours griffonné et dessiné, ce n’est que depuis 2010 qu’il peint. D’abord en coloriant, à la demande d’un ami, ses dessins agrandis, puis en abordant la toile blanche. La peinture est devenue pour lui un travail, comme l’est l’écriture. Un style s’affirme au fur et à mesure qu’il approfondit et décline le motif : une porte, un marabout. Il gagne en confiance, il est heureux d’attaquer une toile, même s’il a conscience d’être en train d’apprendre à peindre d’une manière plus sérieuse.

Tahar Ben Jelloun écrit sur la douleur du monde, son œuvre littéraire est née d’un drame. En revanche il n’y a pas de drame derrière sa peinture ; elle est une joie retrouvée. C’est à la découverte d’une création en devenir qu’invite l’exposition ; elle réunit ses travaux sur toile et papier en les mettant en regard de quelques œuvres d’artistes qu’il aime. Elle confronte également ces travaux à ses manuscrits pour dévoiler, un peu, les deux faces de l’homme.

Un week-end de rencontres sera proposé par Tahar Ben Jelloun avec Jean-Claude Carrière et Bernard Pivot.

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Source de l’information : Institut du Monde arabe

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