Disparition de Nawel El Saadawi : Pharaonique femme courage. Une grande féministe vient de nous quitter

C’est une féministe comme on n’en fait plus qui vient de nous quitter, il a quelques jours, à l’âge de 89 ans. L’Égyptienne au parcours pharaonique, Nawel El Saadawi. Celui d’une écrivaine et essayiste, médecin de campagne et psychiatre, battante et combattante, activiste et militante, pour les droits des femmes et contre les inégalités et les disparités « machistes », les « fetwas » islamistes et les édits gouvernementaux les réduisant à des infrahumaines et à des mineures à vie.

Nawel El Saadawi, cette « louve blanche », auteure de La Femme et le Sexe, Elle n’a pas sa place au paradis, Femme au degré zéro, Le Voile, 1978. La Chute de l’iman, Dieu démissionne de la rencontre au sommet, ou encore C’est le sang, a consacré toute sa vie pour une cause, un combat inlassable, noble et acharné contre les violences faites aux femmes, pour leur émancipation, leurs libertés fondamentales, en Égypte. Elle a écrit – dans ses livres, 55 ouvrages, des romans, essais et biographies -, milité, œuvré, manifesté, scandé, pétitionné et battu le pavé contre cette injustice à l’endroit des femmes au nom de la religion, d’un obscurantisme médiéval, du conservatisme et de pratiques jurassiques du pouvoir. « Je dis la vérité et les autres me lâchent : « Vous êtes une sauvage et une dangereuse femme », aimait rappeler cette icône du féminisme en son pays, et par extension, de par le monde. Car elle en a inspirée plus d’une. Cette pionnière était d’une honnêteté et d’une intégrité forçant le respect. Et elle dérangeait, à travers ce discours revendicatif et agressif décriant la suprématie d’un monde paternaliste, foncièrement masculin, régentant la vie de la femme dans le monde arabe...

Lien : L’article sur El Watan

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