Dans les yeux d’un jeune Libanais de treize ans exilé à Paris... « Rhapsodie des oubliés » de Sofia Aouine
Culture
Dans les yeux d’un jeune Libanais de treize ans exilé à Paris
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Alors que son premier opus « Rhapsodie des oubliés » (éditions de La Martinière, 2019) connaît un succès remarquable, couronné notamment par le prix de Flore, la journaliste et écrivaine Sofia Aouine évoque son texte à la langue explosive, à la frontière du roman noir, du naturalisme, du hip hop et de la soul music.
L’entrée dans l’écriture de Sofia Aouine n’est pas commune. « À un an et demi, j’ai été placée par mes parents, et jusqu’à mes vingt ans, j’ai été prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance. Lors de l’une de mes rares rencontres avec mon père, il m’a dit que j’avais été vue par Françoise Dolto dans mon enfance, et qu’elle avait dit que je serais écrivaine. J’ai tenu à le vérifier dans mon dossier administratif : j’ai ainsi rencontré une partie de mon enfance, et des photos de lieux où j’étais allée, et mon entretien avec cette pédiatre a bien été confirmée. Cela m’a donné une forme de légitimité à écrire. Un peu plus tard, j’ai évoqué mon histoire dans l’émission La Marche de l’histoire, sur France Inter, et un éditeur m’a demandé d’écrire un témoignage littéraire, ce qui m’a encouragée à poursuivre l’écriture de Rhapsodie des oubliés. La fiction m’a permis d’incarner une partie de moi, et en même temps de franchir la première marche du métier d’écrivain. »
Dès les premières lignes du roman publié aux éditions de La Martinière (2019), le lecteur est plongé dans le quartier de la Goutte-d’Or, dans le 18e arrondissement de Paris...
Joséphine HOBEIKA | OLJ
17/03/2020
L’Orient-Le Jour est le seul quotidien libanais d’expression française, né le 15 juin 1971 de la fusion de deux journaux, L’Orient (fondé à Beyrouth en 1924) et Le Jour (fondé à Beyrouth en 1934)... Lire la suite, cliquer ici.
« Rhapsodie des oubliés » de Sofia Aouine, éditions de La Martinière, 2019