Colloque « L’orientalisme et après ? Médiations, appropriations, contestations » (EHESS, Paris, les 15 et 16 juin 2011)

, par Mohammad Bakri

Le débat sur l’orientalisme fut lancé, il y a quasiment un demi-siècle, avec l’ère des décolonisations. Il est temps de prendre la mesure, historique, d’un procès qui a surtout consisté à se demander si, sous ses différentes formes (littéraire, plastique, linguistique, architecturale, culturelle), ce champ de curiosité et d’érudition, ce registre d’activité créatrice, étaient fondamentalement inféodés à une entreprise de domination de l’Occident, dont la forme suprême devait s’incarner dans le colonialisme.

Même si le champ de l’orientalisme déborde largement la période, relativement brève, et le territoire de ce régime impérial, il ne s’agit pas de faire l’inventaire des critiques opposées à cette thèse ; elle n’est pas entièrement fausse. On voudrait cette fois chercher à en élargir la perspective. L’attention s’est en effet surtout portée jusqu’ici vers les institutions des métropoles, les agents du savoir et du pouvoir impliqués dans cette entreprise de connaissance, de figuration, d’évocation ou de domination. Il s’agit là manifestement d’une approche unilatérale, donc restrictive à l’excès, qu’il convient de corriger.

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Egalement le vendredi 17 juin à l’IMA : Salle du Haut-Conseil (niveau 9). Entrée libre dans la limite des places disponibles.

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