عيد الموسيقى 2012

31ème édition de la Fête de la Musique : 2012, la pop a 50 ans 21 juin 2012

, par Mohammad Bakri


 Esprit de la Fête de la Musique

Fête de la Musique

La Fête de la Musique a été créée en 1982 par le ministère de la Culture.

Quand Maurice Fleuret devient Directeur de la Musique et de la Danse en octobre 1981, à la demande de Jack Lang, il applique ses réflexions sur la pratique musicale et son évolution : "la musique partout et le concert nulle part". Découvrant en 1982, à l’occasion d’une étude sur les pratiques culturelles des français, que cinq millions de personnes dont un jeune sur deux, jouent d’un instrument de musique, il se prend à rêver de faire descendre les gens dans la rue.

Et c’est ainsi, en quelques semaines, que Jack Lang, ministre de la culture, décide de lancer la première Fête de la Musique, le 21 juin 1982, jour du solstice d’été, nuit païenne se référant à l’ancienne tradition des fêtes de la Saint-Jean.

« Faites de la musique, Fête de la Musique », la formule devenue mot d’ordre n’avait rien du slogan. Cette mobilisation des musiciens professionnels et amateurs, cette attention nouvelle portée à tous les genres musicaux, devenaient ainsi, à travers la réussite immédiate d’une manifestation populaire et largement spontanée, la traduction d’une politique qui entendait accorder leur place aux pratiques amateur ainsi qu’au rock, au jazz, à la chanson et aux musiques traditionnelles, aux côtés des musiques dites sérieuses ou savantes.

La gratuité des concerts, le soutien de la SACEM, le relais des médias, l’appui des collectivités territoriales et l’adhésion de plus en plus large de la population, allaient en faire, en quelques années, une des grandes manifestations culturelles françaises.

Elle commence à "s’exporter" en 1985, à l’occasion de l’Année européenne de la Musique. En moins de quinze ans, la Fête de la Musique sera reprise dans plus de cent pays, sur les cinq continents.

Succès international, phénomène de société (un timbre poste lui est consacré en 1998), la Fête est aussi porteuse des nouvelles tendances musicales, que souvent elle annonce, que toujours elle traduit : renouveau des musiques traditionnelles, explosion des musiques du monde, développement des chorales, apparition du rap, de la techno, retour au carnaval musical... Sa réussite visible en centre-ville occulte bien d’autres dimensions : elle entre dans les prisons, partage la vie des malades et du personnel à l’hôpital, rapproche les établissements scolaires et les écoles de musique, établit des liens et des échanges entre la ville et la banlieue, irrigue les communes rurales, valorise le travail de plusieurs mois ou de toute une année d’un individu, d’un groupe, d’une association ou de toute une communauté. Sans être jamais instrumentalisée, la Fête de la Musique favorise ainsi naturellement la démocratisation de l’accès aux pratiques artistiques et culturelles.

La réussite de la Fête est d’abord celle des multiples réseaux qui s’activent en prévision du 21 juin. Ils peuvent être institutionnels, comme les Théâtres Lyriques, les Orchestres nationaux et régionaux, les Ensembles de musique de chambre, les Conservatoires, les Ecoles de musique…, professionnels comme les Scènes de Musiques Actuelles (SMAC) et Cafés Musique ou les Antennes du Printemps de Bourges.

A cette occasion, les grandes fédérations amateurs mobilisent leurs relais dans toute la France qu’il s’agisse de la Confédération Musicale de France pour les Fanfares, les Harmonies et la pratique amateur en général ou de A Coeur Joie pour les Chorales. Les équipements sociaux et culturels, les associations locales aident à révéler les nouvelles expressions musicales. La vitalité de la Fête compte aussi avec les énergies de tous les » volontaires » qui se mobilisent individuellement pour apporter à cette journée exceptionnelle sa part fondamentale de spontanéité, son allure de transgression joyeuse.

En l’espace d’une génération, la Fête manifeste ainsi sa capacité permanente à se réinventer, ingénieuse et vivace, issue de l’institution, mais ayant choisi – comme la chanson – de vivre sa vie dans la rue.

Site officiel de la Fête de la Musique


 Présentation de la 31ème édition de la Fête de la Musique : 2012, la pop a 50 ans

Fête de la Musique 2012

En 1962, les Beatles sortaient leur premier 45 tours, Love me do : la musique pop était née.

Elle incarne la plus importante transformation de la musique populaire depuis l’apparition du jazz et l’un des phénomènes culturel et social de notre époque.

En incitant tous les musiciens à s’y joindre, en proposant des expositions musicales rétrospectives, en convoquant le pop-art au rendez-vous, mais aussi le cinéma de cette année 62 et ses mythiques bandes originales (Jules et Jim, James Bond, West Side Story...), la Fête de la Musique rendra un hommage appuyé à cette musique pop qui aura durablement marqué notre culture musicale d’aujourd’hui.

Vous êtes tous dès aujourd’hui invités à préparer cet événement.

Site officiel de la Fête de la Musique


 A l’Institut du Monde arabe - A partir de 19h30, sur le parvis de l’IMA

Institut du Monde arabe

Dialogue des cultures avec, par ordre d’apparition, DJ Malik, Tahtib (danse du bâton égyptienne), Djerba International (groove tunisien), Hocine Lasnami (‘asri moderne algérien), Orchestre Abdelhak Ben Mansour (chaâbi et regada marocain) et Kader Japonais (raï)

Pour la 23e édition de sa propre version de la fête de la musique, l’IMA reconduit, encore et toujours, le concept « dialogue des cultures » qui correspond le mieux à sa vocation et à ses objectifs. A nouveau, une large place sera accordée aux musiques de la nouvelle génération, qui, ces dernières années, à l’image du raï ou des groupes adeptes des fusions avec le jazz ou la pop, ont franchi le saut… international.

Djerba International
Homère raconte, dans son Odyssée, qu’Ulysse et ses compagnons, après une halte à Djerba, ont failli oublier leur patrie à force de consommer les fleurs de lotus. Né dans cette île touristique, Kais Mellitli, lui, dès 1990, s’est abreuvé aux sources du patrimoine local, popularisé, notamment en France, par Raoul Journo et Kahlaoui Tounsi. Pour mieux le partager avec le plus grand nombre, il l’a associé à d’autres styles qui l’ont marqué : jazz, pop, soul, funk, rock, zouk…

Hocine Lasnami, voix de velours
Né le 1er novembre 1958 à la casbah d’Alger, Hocine Lasnami représente le courant ‘asri, un style flamboyant, entre chanson de charme et rythmique électrifiée, lancé en Algérie, au cours des années 1960, par Mahieddine Bentir, Abderrahmane Aziz et Mohamed Lamari. C’était l’époque des guitares électriques et des batterie-basse inspirée à la fois des mélodies locales et de la vague twist et rock occidentale. D’autres artistes, comme Lili Boniche et Salim Hallali, exerceront une influence grandissime sur Lasnami.

Orchestre Abdelhak Ben Mansour
Abdelhak a grandi au sein d’une famille de musiciens. Il s’est initié très tôt à la musique populaire et traditionnelle marocaine, et plus particulièrement au répertoire du châabi. En 1992, il produit son premier album Tafah el jnan, vendu à plus de 300 000 exemplaires au Maroc et en Europe. Cet opus, fruit de plusieurs années de travail, est une belle illustration de la qualité artistique de Ben Mansour à tous les niveaux, que ce soit pour les arrangements, les rythmes, les paroles ou cette voix qui lui vient du cœur, ... sans oublier sa maîtrise du violon et du ’oud qui a su charmer son public ! Il fait partie de ces chanteurs qui ont réussi à se forger une place dans la chanson marocaine châabie, dont il est devenu, en quelques années, une référence.

Kader Japonais, la nouvelle sensation raï

En partenariat avec l’AARC (Agence algérienne pour le rayonnement culturel)

Abdelkader Haibaoui, dit Kader Japonais, en raison de ses faux-airs asiatiques, n’est pas issu d’Oran, berceau géographique du raï, mais à Alger, dans le quartier populaire de Bab el Oued, un 11 mars 1978. Il s’est entiché, enfant, du genre oranais car il avait pour idoles Khaled, Cheikha Rimitti et Cheb Hasni. A ses débuts, dans les cabarets, la meilleure des écoles de formation raï, il se contentait de reproduire les standards des chebs, avant d’écrire ses propres chansons, mêlant raï, r’n’b et rap. Des titres à succès tels Ana Ouana, Nesamik Omri ou Haba Haba, interprétés d’une voix rauque et puissante l’ont fait entrer dans le gotha des stars algériennes.

Institut du Monde arabe

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