13 ans après, Zeina Abirached augmente son roman « Mourir, partir, revenir. Le jeu des hirondelles » de 20 pages

Roman graphique

En 2007, l’illustratrice et auteure libanaise Zeina Abirached avait écrit le roman illustré « Mourir, partir, revenir. Le jeu des hirondelles ». Treize ans plus tard, elle augmente l’ouvrage d’une vingtaine de pages. Pour revenir sur diverses questions, dont l’exil.

OLJ / Par Colette KHALAF, le 15 septembre 2020

Partir, mourir, revenir, est-ce le destin des Libanais ?

Zeina Abirached : « Depuis la thaoura, les espaces quadrillés par la guerre ont été réinvestis. »

Qu’est-ce que la mémoire ? Un simple stockage d’informations et d’événements ? Ou une restitution de tous ces souvenirs, pris en otages puis libérés à travers des émotions confondues ? Ou même les deux à la fois ? C’est ce que l’illustratrice et auteure Zeina Abirached a toujours voulu montrer dans ses romans illustrés en noir et blanc qui parlent de Beyrouth, la ville où elle est née. Elle publie, en 2007, Mourir, partir, revenir. Le jeu des hirondelles aux éditions Cambourakis, troisième album après Beyrouth Catharsis et 38, rue Youssef Semaani en 2006, toujours à la même maison d’édition. Dans ce récit poignant, Abirached arpente les ruelles de sa mémoire, fouillant dans le bitume pour y faire ressortir des sensations encore inédites. 1984. Beyrouth est toujours en guerre. Dans un immeuble à proximité de la ligne de démarcation, deux enfants attendent le retour de leurs parents, partis rendre visite à la grand-mère, en compagnie de leurs voisins et amis : la vieille Anhala, Chucri le gardien, Ernest Challita l’ancien professeur, entre autres. Si le livre retrace un moment de la jeunesse de l’auteure à Beyrouth, et plus spécialement dans leur immeuble d’où ils ne pouvaient quasiment pas sortir pendant la guerre dans ces années 80, les planches témoignent d’une ville fragmentée, coupée d’abord en deux puis en trois, en quatre… Jusqu’à se rétrécir à l’infini. Un graphisme parfois claustrophobe où un trafic de lignes, de traits symétriques laisse parfois la place à des pages quasiment blanches que le lecteur peut à sa guise remplir par ses propres souvenirs.

L’Orient-Le Jour est le seul quotidien libanais d’expression française, né le 15 juin 1971 de la fusion de deux journaux, L’Orient (fondé à Beyrouth en 1924) et Le Jour (fondé à Beyrouth en 1934)... Lire la suite, cliquer ici.

Lien : l’article sur le site de l’Orient-Le-Jour

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