Vers une nouvelle pop arabe ? Le retour de l’industrie musicale dans le monde arabe depuis 2018 n’est pas de tout repos ni couronné de succès
Le retour de l’industrie musicale dans le monde arabe depuis 2018 n’est pas de tout repos ni couronné de succès pour le moment. Il s’est aussi accompagné de la réapparition d’acteurs historiques dans la région, comme la compagnie saoudienne Rotana, autant qu’il a confirmé la domination de YouTube. Comment le monde arabe va-t-il concrètement dépasser un format inventé dans les années 1990, l’ère du clip et des stars comme Amr Diab ? En finir avec le piratage des années 2000 ? Quelles sont les nouvelles « musiques urbaines », biberonnées au streaming, en train d’éclore dans ce contexte ?
En fait de marché aux contours clairs dans le monde arabe, à l’ère du streaming qui vient de s’ouvrir, ce qui se dessine ressemble sous certains aspects à un marché de dupes, tissé de coups de bluff et de coups de sonde. Tous les acteurs parient sur l’émergence d’un marché arabe intérieur sans savoir encore lequel, tandis que certains artistes arabes espèrent la diffusion mondiale de leurs productions en se berçant d’illusions et en tâtonnant sur les nouvelles tendances musicales. Pour Dolly Makhoul, à la tête d’une des rares équipes dédiées à la région MENA, chez Believe : « L’enjeu actuel est d’éduquer le marché. Y compris les artistes… en les aidant à mieux gérer leurs attentes et bien tracer leurs chemins afin atteindre leurs objectifs. »...