Littérature - أدب

Habib Selmi (Tunisie / France), Romans traduits de l’arabe au français الحبيب السالمي (تونس / فرنسا)، روايات مترجمة من العربية إلى الفرنسية

, par Mohammad Bakri


Actes Sud


Né à Kairouan en 1951, Habib Selmi est agrégé d’arabe et travaille à Paris depuis 1983. Il a publié sept romans et deux recueils de nouvelles qui l’ont placé parmi les meilleurs écrivains tunisiens de langue arabe. Sindbad / Actes Sud a publié Le Mont-des-Chèvres (1999), Les Amoureux de Bayya (2003), La Nuit de l’étranger (2008), Les Humeurs de Marie-Claire (2011) et Souriez, vous êtes en Tunisie ! (2013).

Lire également sa biographie sur Wikipédia.


 Souriez, vous êtes en Tunisie !

Souriez, vous êtes en Tunisie !

Traduit de l’arabe (Tunisie) par Françoise Neyrod, Souriez, vous êtes en Tunisie ! est le roman de l’écrivain tunisien Habib Selmi, paru chez Actes Sud en 2013.

Après cinq ans d’absence, Taoufik revient à Tunis pour y passer ses vacances chez son frère cadet. Il est d’emblée frappé par le comportement de sa belle-soeur, Yousra, qui à présent porte le voile et refuse de l’embrasser mais ne cache pas son engouement pour tous les produits venant d’Europe, y compris les sousvêtements les plus affriolants. Son frère lui-même se rend régulièrement à la mosquée et y entraîne son fils chaque vendredi, lui inculquant la haine des “infidèles”. Ce qui ne l’empêche pas de fréquenter une prostituée ni de dénoncer à la police sa belle voisine, Naïma, qui a elle aussi pris le voile, après son divorce, pour mieux dissimuler une liaison amoureuse. Quant à Leïla, la soeur de Yousra, pourtant bien intégrée avec son mari dans le secteur “moderne” de la société, elle n’hésite pas à coucher avec Taoufik dans l’espoir d’aller vivre avec lui en France, loin de la souriante Tunisie où, comme tant de jeunes gens, elle se sent étouffer…
Dans ce roman prémonitoire publié avant la révolution de décembre 2010 et nominé pour l’International Prize for Arabic Fiction, Habib Selmi dénonce la duplicité et l’hypocrisie générées en Tunisie tant par le despotisme faussement moderniste de Ben Ali que par l’omniprésence de la religion dans la vie quotidienne.

Source : site de l’éditeur.


 Les Humeurs de Marie-Claire

Les Humeurs de Marie-Claire

Traduit de l’arabe (Tunisie) par Françoise Neyrod, Les Humeurs de Marie-Claire est le roman de l’écrivain tunisien Habib Selmi, paru chez Actes Sud en 2011.

Mahfouz est un jeune immigré tunisien d’origine rurale qui enseigne la langue arabe à Paris et qui est obligé, pour subvenir à ses besoins quotidiens, de travailler aussi comme veilleur de nuit dans un petit hôtel. Il rencontre une Française, Marie-Claire, employée dans un bureau de poste, et leur attirance réciproque se transforme rapidement en une passion dévorante.

Marie-Claire s’installe chez Mahfouz et bouleverse son existence : elle lui apprend à ranger ses affaires, à se comporter à la maison et en société selon les règles de la bienséance, à apprécier les bons mets, et même l’art et la manière d’embrasser une femme et de lui faire l’amour. Fou d’elle, obsédé jour et nuit par son odeur faite de “parfum et de sueur mêlés”, Mahfouz s’adapte de bon gré à sa nouvelle vie et semble se défaire peu à peu de ses réactions ataviques. Mais pour combien de temps ?

Dans ce roman débordant de sensualité, Habib Selmi renouvelle un thème récurrent de la littérature arabe contemporaine, celui du choc tantôt réel tantôt imaginaire entre Orient et Occident. Contrairement à ses prédécesseurs, il nous laisse finalement le soin de conclure sur ce qui, dans l’avenir des deux amoureux, relèvera de leur différence culturelle ou du commun destin de toute relation amoureuse.

Source : site de l’éditeur.


 La Nuit de l’étranger

La Nuit de l’étranger

Traduit de l’arabe (Tunisie) par Evelyne Larguèche et Françoise Neyrod, La Nuit de l’étranger est le roman de l’écrivain tunisien Habib Selmi, paru chez Actes Sud 2008.

Sur le lit de sa modeste chambre parisienne, un jeune Tunisien parcourt son carnet d’adresses, jetant de temps à autre un regard sur le téléphone, unique lien qui lui reste avec son pays. Les noms qui défilent – ceux de ses semblables, de ses frères, recroquevillés comme lui sur leur solitude et leurs souvenirs – constituent autant d’arrêts sur image mettant en lumière les vies de ces étranges étrangers, pas d’ici et plus d’ailleurs. D’un pays à l’autre, d’une société à l’autre, les séquences se succèdent, qui dévoilent peu à peu toute l’ambivalence qui tenaille le jeune homme et qu’il évoque avec autant de dérision que de mélancolie. Sans jamais sombrer dans le pathos, Habib Selmi transforme l’archétype de l’immigré maghrébin en personnage romanesque, riche de toutes les vies qu’il a rêvées, à défaut de pouvoir vivre pleinement la sienne.

Source : site de l’éditeur.


 Les Amoureux de Bayya

Les Amoureux de Bayya

Traduit de l’arabe (Tunisie) par Yves Gonzales-Quijano, Les Amoureux de Bayya est le roman de l’écrivain tunisien Habib Selmi, paru chez Actes Sud en 2003.

Dans un village tunisien perdu, quatre vieillards ont pris l’habitude de se réunir, chaque jour, jusqu’au au coucher du soleil, à l’ombre d’un olivier millénaire. Le temps qui leur reste à vivre s’écoule lentement, rythmé par les cinq prières quotidiennes. Ils l’emploient à deviser, ruminer leurs souvenirs, se chamailler aussi, sans jamais se déplacer en dehors des taches d’ombre que leur procure le vieil olivier. Jusqu’à l’apparition de Bayya… Femme mûre, belle, provocante qui vient de perdre son mari, elle fait voler en éclats le petit monde dans lequel ils s’étaient enfermés, ravive leurs désirs, habite leurs rêves…

Composé dans une langue raffinée et souple, tour à tour lyrique, sensuelle, objective et acérée, ce roman a été salué par la presse arabe comme une réalisation majeure de ces dernières années.

Source : site de l’éditeur.


 Le mont-des-chèvres

Le mont-des-chèvres

Traduit de l’arabe (Tunisie) par Yasmine Khlat, Le mont-des-chèvres est le roman de l’écrivain tunisien Habib Selmi, paru chez Actes Sud en 1999.

Un village dans la montagne auquel on accède à dos de mulet, à travers collines et vallées brûlées par le soleil. Le narrateur s’y rend pour occuper le poste d’instituteur. Le travail l’épanouit et les paysans lui ouvrent leurs portes et leurs cœurs. Mais un petit notable ambitieux, Ismaïl, cherche par tous les moyens, y compris la délation, à obtenir sa destitution. Et, lorsqu’il y parvient, il étend son autorité sur le village, avec le soutien d’une milice privée. Les deux hommes s’observent, s’épient, éprouvant chacun pour l’autre une haine implacable, mais aussi une étrange fascination. Ils finissent par se rencontrer, en tête-à-tête, au terme d’une fête insolite, unissant leurs destins dans le sang.

Dans ce récit bref, dense et très noir, la démarche de Selmi se distingue par une écriture laconique, se contentant d’effleurer les espaces et les visages. La chronique — à la fois réaliste et fantastique — d’un village tunisien isolé se double d’une douloureuse interrogation sur le rapport entre l’intellectuel et le pouvoir.

Source : site de l’éditeur.

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