Artiste d’origine algérienne, née en France, Dalila Zerkoune a exploré différentes expressions et supports : la mosaïque, le tissu, la danse… Elle en vient aujourd’hui à la peinture parce que l’acte de création lui apparaît comme un acte nécessaire de transmission et de mémoire. La peinture comme une évidence.
Peindre "C’est retrouver le geste de mon enfance où le dessin était omniprésent, comme à la source du premier langage".
L’artiste s’interroge sur une identité multiple, plurielle : française, berbère, arabe, musulmane ou alors tout simplement femme artiste où la création est pour elle un moyen de fabriquer sa propre image du monde. Dans son travail on retrouve les traces d’une mémoire visuelle enfouie, celle de l’art traditionnel berbère ou du symbolisme musulman.
Ses derniers travaux marquent un tournant dans son travail artistique résolument tourné vers le répertoire de l’art arabo islamique.
La série « Rupture et Prolongement » marque une nouvelle voie, une rencontre plastique et une interprétation de ce répertoire graphique. Peinte sur tapis en noir et blanc, par groupe de 4 ou 5 pièces, la série constitue une mosaïque contemporaine où l’œil se perd dans l’infini noir et se prolonge au gré de motifs végétaux, d’arabesques ou encore de calligraphies. La calligraphie non dans le sens de l’écriture mais celui de la graphie ou du lettrisme ornemental, c’est une invitation à l’infini, où la courbe devient recherche d’absolu.
