Réflexion sur le parcours d’Idir, un chanteur, auteur et musicien d’expression kabyle de légende
Culture
Réflexion sur le parcours du chanteur Idir : La terre et le terroir
Devenu à ses débuts le chanteur algérien le plus universel, pourquoi s’est-il retiré dans la décennie suivante ? Comment s’inscrit-il dans l’histoire culturelle de notre pays ?
Le terroir était son socle humain et culturel, la richesse d’un patrimoine ancestral, sa tradition familiale, en somme, tout ce qui a irrigué son inspiration. L’histoire de l’art montre que l’universalité se gagne volontiers en allant au plus profond du local. Idir l’a confirmé en propulsant l’écho de ses chants aux confins du monde...
A vava Inouva (1976, année de l’album), sur un texte du grand poète Ben Mohamed, fut une fusée artistique traversant les ondes de la planète à la vitesse du son...
Traduite dans une quinzaine de langues, programmée par les radios des cinq continents, reprise par plusieurs interprètes, A vava Inouva valut à Idir de devenir, à ses débuts, le chanteur algérien le plus universel de tous les temps. Selon une légende répandue, Nouara, qui devait interpréter cette chanson-culte au concert radiophonique de lancement, se serait décommandée en dernière minute et Idir avait dû prendre le micro. Si, tel qu’on le raconte, Nouara n’avait pas eu un ennui de santé, le nom d’Idir serait peut-être resté inscrit au verso des pochettes de disques sous la mention « Musique de… »...
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