Un Irakien en Amérique au XVIIe siècle (1668 à 1683) ,Elias AL-MAWSILÎ Actes Sud 2011

, par Mohammad Bakri


Editeur


Auteur(s) : Elias AL-MAWSILÎ
Titre : Un Irakien en Amérique au XVIIe siècle (1668 à 1683)
Editeur : Actes Sud
Traduit de l’arabe par : Jean-Jacques SCHMIDT
Collection : Sindbad - La Bibliothèque arabe
Parution : Mars, 2011 / 14,0 x 22,5 / 144 pages
ISBN 978-2-7427-9520-8


Actes Sud


Ce récit de voyage est certainement l’un des plus curieux jamais publiés en langue arabe. Non seulement en raison des informations de première main qu’on y trouve sur la faune et la flore de l’Amérique hispanisée, ou sur le comportement des autorités militaires et religieuses espagnoles, mais surtout parce qu’on ne cesse de se demander en le lisant comment l’auteur, un ecclésiastique irakien appartenant à la très modeste communauté catholique chaldéenne, a pu obtenir de la reine d’Espagne toutes les facilités nécessaires pour sillonner l’immense contrée qu’il nous décrit. Il faut dire qu’en plus de son grand zèle catholique, cet admirateur de l’œuvre de la Sainte Inquisition était polyglotte, très habile et doté d’un tempérament aventureux.

Parti de Bagdad en 1668, Mawsilî va passer sept années en Europe entre Rome, Paris et Madrid, et ce n’est que le 12 février 1675 qu’il s’embarque pour l’Amérique. Du Venezuela au Mexique en passant par le Pérou, le Guatemala, la Colombie, le Chili et la Bolivie, il observe la nature et les hommes, intervient en médiateur, défend avec intransigeance la Vraie Foi, et il lui arrive de célébrer la messe – bien entendu en syriaque !

Si ses descriptions du crocodile et du lama ou de tel arbre inconnu au Proche-Orient, ou encore des mœurs et coutumes des Indiens, sont assez laconiques, il est en revanche fasciné par les mines d’or et d’argent, et ne manque jamais une occasion de louer les Espagnols pour avoir christianisé tous ces pays aux inépuisables ressources. Sa mémoire semble infaillible, à quelques exceptions près, quand il s’agit des itinéraires et des noms des lieux, et sa curiosité naturelle le pousse à s’informer sur des pays qu’il n’a pas eu la chance de visiter, comme le Brésil et l’Argentine. Il est même tenté, avant de rentrer en Espagne, en 1683, d’aller explorer une autre conquête espagnole, très lointaine, les Philippines...

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4ème de couverture

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