Quand les héros égyptiens sauvaient le monde des épidémies. La presse arabe s’est récemment intéressés à la littérature d’épidémie
Plusieurs articles de la presse arabe se sont récemment intéressés à la « littérature d’épidémie », notamment celle destinée à la jeunesse contemporaine égyptienne. Au-delà de ses échos avec notre réalité, ces livres faisaient dans les années 1980 la promotion d’un héros qui se battait pour défendre son pays et ses valeurs. Quinze ans plus tard, il cèdera la place à un protagoniste qui s’inscrit - tout comme son entourage - dans une logique individuelle et mondialisée.
« La prochaine épidémie terrifiante viendra bientôt à coup sûr. Cela commencera quelque part en Chine ou à Hongkong. À ce moment-là, nous ne pourrons compter que sur la miséricorde de Dieu… et ensuite sur la microbiologie et la rapidité à confectionner un vaccin. » C’est ainsi que se termine le numéro 40 de la série de livres d’aventure « Safari », intitulé « Nous parlons des oiseaux » (« ‘An Ettouyour nahki »), de l’auteur égyptien Ahmed Khaled Tawfiq, remis au goût du jour pour ses vertus prophétiques, en ces temps de pandémie. Cette série fait partie de la collection « romans de poche égyptiens » (riwayât misriya lel jayb) qui a commencé à paraître dans les années 1980 et dont les aventures se sont poursuivies jusqu’aux années 2000…