Hakawati, Rabih Alameddine (Liban), Roman « الحكواتي »، ربيع علم الدين (لبنان)، رواية

, par Mohammad Bakri

Dans Hakawati, qui oscille entre le roman intimiste et l’épopée burlesque, Rabih Alameddine s’affirme comme un magnifique conteur.

A l’image d’un pays au multilinguisme assumé, sinon revendiqué, la littérature libanaise, dominée historiquement par les écrivains francophones et arabophones, voit cependant s’imposer, autour de David Maalouf et Hanan El-Cheikh, une « troisième voix » anglophone. Ainsi, après avoir découvert Rawi Hage avec De Niro’s Game (Denoël, 2008), un roman puissant sur la guerre et l’exil, voici que nous arrivent, dans un tout autre genre, Rabih Alameddine et son drôlissime Hakawati (lemonde.fr le 30 Octobre 2009).

Voici un petit résumé du livre : « Ecoute. Permets-moi d’être ton dieu. Laisse-moi t’emmener dans un voyage au-delà de l’imagination. Laisse-moi te raconter une histoire. » Le grand-père d’Osama était un conteur, un hakawati, et ses histoires – son arrivée au Liban, orphelin des guerres turques, l’obtention de son nom de famille, al-Kharrat, qui signifie le « hâbleur » – se mêlent à des légendes classiques du Moyen-Orient revisitées : Abraham et Isaac ; Ismaël, père des tribus arabes ; la légendaire Fatima ; et Baïbars, le prince esclave qui vainquit les Croisés.

Lire également l’articel en arabe publié dans le journal Al-Hayat le 7 mai 2011 à l’occasion de la traduction du roman en langue polonaise.

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