7ème Université d’Été du Secteur Langues du GFEN Du 24 au 26 août 2015 à l’école Jean Moulin de Vénissieux

, par Mohammad Bakri

Débuter sera le mot-clé qui servira de fil conducteur à ces trois journées. Débuter : premiers pas, premiers actes, premiers essais... pour l’apprenant, pour l’enseignant.

Débuter est à la fois exaltant et angoissant. C’est l’exaltation de l’aventure dans laquelle on se lance, l’entrée dans une nouvelle scène, la « grâce de l’ignorance » qui ne demande qu’à accéder au savoir. C’est aussi l’angoisse de l’inexpérience, de l’erreur, du regard de l’expert sur le novice.

Débuter c’est toujours prendre un risque et cela nécessite que le débutant puisse jouir à la fois de sécurité et d’exigence pour opérer les déplacements - étymologiquement, débuter signifie déplacer - nécessaires au nouvel(nouveaux) apprentissage(s) visé(s).

Ces caractéristiques se retrouvent à la fois chez le débutant dans le métier d’enseignant et chez l’apprenant qui débute l’apprentissage d’une langue étrangère : craintes et enthousiasme, plus ou moins exprimés ou contenus ; déplacements à opérer vis à vis des croyances, représentations-obstacles, conceptions du métier, de la langue, de la culture, des significations accordées à l’acte d’apprendre et d’enseigner, aux comportements, à l’idée d’autorité, etc. Force est de constater la prégnance des expériences passées à l’école, qui dictent les comportements présents et définissent subrepticement des normes auxquels on adhère sans questionner leur validité ou leur efficacité.

La 7ème Université d’Été du Secteur Langues du GFEN propose de travailler ce que débuter veut dire aussi bien pour l’élève, l’étudiant, l’adulte en formation, pour tout apprenant, en somme, dans la première partie de son développement.

Comment entretenir cet enthousiasme constaté chez les apprenants les plus jeunes - en âge et dans le domaine visé - et accompagner la prise de risque, l’engagement nécessaire, les premiers pas, les essais et les erreurs ?

Comment susciter le questionnement des expériences passées, des routines, provoquer la perturbation, le conflit cognitif et à la fois proposer, autoriser les déplacements ? Comment conjuguer sécurité et exigence, stabilisation et nécessité de faire évoluer les techniques, les savoirs et les valeurs ? Comment aider à accepter l’incertitude, à construire un regard neuf et des réponses plus pertinentes face aux nouveaux problèmes rencontrés ?

Comment débuter chaque fois qu’une situation nouvelle se présente - le premier jour de l’année, un nouveau cycle, une nouvelle filière, la reprise après les vacances, etc... -, nouveau défi à relever ?

Comment sortir de l’isolement, apprendre à coopérer, trouver des ressources, éviter l’épuisement précoce face à des situations difficiles ?

Telles sont les questions et les enjeux que cette Université d’Eté se propose de mettre en travail à travers les ateliers (démarches vécues dans différentes langues, projets, chantiers de réflexion) et les apports de la recherche, plus particulièrement cette année avec l’intervention de Philippe Meirieu.

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