Sous la direction de Fabienne Le Houérou
Editions L’Harmattan, mai 2012, 332 p.
L’objet de cet ouvrage est de proposer une réflexion collective sur les circulations entre le Maghreb et l’Europe de l’époque coloniale à nos jours. Il questionne le déplacement de manière pluridisciplinaire et chronologique en interrogeant les mouvements de différentes catégories de populations. Étudiants, coopérants français, militaires marocains, intellectuels algériens, immigré kabyle, acteurs sportifs des jeux méditerranéens, consommateurs d’offres de relaxation, curistes en thalassothérapie, touristes européens au Maroc, anciens Pieds-Noirs en visite en Algérie, anciens colons voyageant en Tunisie, convertis à l’islam en Belgique, iman égyptien immigré en Italie, chercheurs français au Maghreb… participent tous d’une mobilité généralisée. En passant du XIXe siècle au XXIe, l’étude propose une remise en perspective historique qui fait ressortir les continuités et les hiérarchies de ces mouvements. Que le tropisme des migrations soit sud-sud ou nord-sud, il existe des courants qui sont difficiles de remonter en sens inverse. Des forces économiques, sociales, ethniques, régionales, nationales poussent les passagers à agir de façon déterminée. C’est la définition même du tropisme comme réaction d’orientation en direction d’un stimulus.
Fabienne Le Houérou a rassemblé les textes d’un colloque international organisé avec l’université de Provence, l’IREMAM (Institut d’Études et de Recherche sur le Monde Arabe et Musulman), l’université de Toulouse et celle de Tunis (Manouba) qui s’est tenu à Aix-en-Provence en octobre 2010.
En hommage à André Martel, cet ouvrage est le premier de la collection « Mondes en Mouvement » dirigée par Fabienne Le Houérou qui s’intéresse aux mobilités plurielles : migrations, immigrations, migrations forcées.