Les statuts personnels dans les pays arabes

, par Mohammad Bakri

Faïza Tobich

Droit et religions


L’espace régional arabe offre un terrain d’observation privilégié en ce qui concerne le statut personnel. Cette matière, qui touche à l’organisation de la famille, demeure un objet d’étude inépuisable, en dépit des commentaires et des écrits réalisés à son sujet.

Le statut personnel, première approche. L’intérêt doctrinal porté au statut personnel n’est pas anodin, il est relatif à la nature de cette matière. Celle-ci touche à l’organisation de la famille. Constituant la cellule de base de la société, le droit qui l’organise est demeuré intimement lié aux mœurs, aux traditions, à la culture des populations et à la religion. Pour les pays arabes de confession musulmane, la famille, comme institution protégée, fut largement réglementée par le Coran qui, dans certains domaines, atteint une précision peu commune. Il est donc beaucoup plus difficile pour le législateur ou le juge de s’en éloigner dans les pays où la référence religieuse est prégnante, au risque d’être confronté à des résistances politico-religieuses et à des rejets identitaires.

Ce n’est pas non plus un hasard si ce droit est resté jusqu’à présent un espace surprotégé dans lequel se réfugient les pays arabes, d’une part pour préserver leur spécificité religieuse et d’autre part, pour revendiquer un particularisme juridique contre les nouvelles valeurs que véhiculent les pays occidentaux. C’est surtout le contenu de cette matière et la conception qu’elle véhicule qui feront ses spécificités. Celles-ci s’articuleront principalement autour de deux axes : le droit religieux et le statut des femmes

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