Institut français du Proche-Orient (Ifpo)
Déhès II : les pressoirs
Les pressoirs antiques de Déhès (Syrie du nord)
Olivier Callot
Bibliothèque archéologique et historique (BAH) 210
ISBN : 978-2-35159-732-3
Résumés
Le village de Déhès, situé dans le Gebel Baricha au nord du Massif Calcaire de la Syrie du Nord possède 29 pressoirs et, de 1998 à 2010, nous avons pu en fouiller 20. Contrairement à ce qui a été écrit jusqu’à aujourd’hui, la grande majorité de ces installations sont destinées à presser du raisin et seules 3 (peut-être 5) sont des huileries. Les petites installations utilisant des rouleaux en pierre pour écraser les grappes ont rapidement été remplacées par des presses plus performantes à leviers entraînés par des treuils. Enfin, c’est à partir du IVe et du Ve siècles que les mêmes pressoirs sont transformés pour utiliser des presses à leviers et à vis encore plus puissantes. La plupart de ces pressoirs ont fonctionné jusqu’à l’époque omeyyade et même certaines installations semblent avoir été construites à ce moment. Ce ne serait qu’au IXe siècle, au début de la période abbasside, que s’amorce le déclin et l’abandon de cette région.
Sur le site de l’Institut Français du Proche-Orient (Ifpo)
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Les pressoirs de Syrie du Nord
par Olivier Callot · Publié 02/04/2018 · Mis à jour 29/03/2018
Ce billet est le verbatim de la conférence donnée par Olivier Callot au Salon du livre francophone de Beyrouth le novembre 2017 à l’occasion de la publication aux presses de l’ifpo de son ouvrage sur les pressoirs antiques de Déhès (Syrie du nord).
Je ne vous expliquerai pas ici en détail comment fonctionnaient les pressoirs à vin ou à huile de Déhès dans le Massif Calcaire de la Syrie du Nord. Pour cela vous avez Déhès II. Les pressoirs. J’ai préféré, dans cette intervention, vous présenter une petite chronique, peut-être un peu décousue, des différentes circonstances qui m’ont mené à cette publication. Ainsi, normalement devrais-je me présenter à vous, tel un bourgeois de Calais, en chemise et la corde au cou. En effet, c’est dans cette tenue que les condamnés devaient faire amende honorable avant d’être brûlés en place de Grève ou pendus à un quelconque gibet de Montfaucon. Toutefois j’ai jugé bon de garder une tenue plus discrète pour vous éviter un spectacle à la fois hollywoodien et certainement de très mauvais goût. Je vais donc simplement essayer de vous raconter l’histoire d’une erreur et même d’une faute qu’à mon grand regret j’avoue avoir commise.
En 1984, je faisais paraître dans cette belle collection qu’était celle de l’Institut d’Archéologie de Beyrouth à l’époque, devenu depuis l’Ifapo et aujourd’hui l’Ifpo. Je faisais donc paraître un ouvrage intitulé Huileries antiques de la Syrie du Nord qui, lors de sa parution, fut assez bien accueilli et, pourtant, il me faut l’avouer, cette étude est en bonne partie fausse.
Mais, revenons quelques années en arrière. En 1964 j’étais un jeune et timide étudiant à l’Ecole d’architecture de Strasbourg, qui dépendait alors de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris. Passionné d’histoire ancienne et d’archéologie, mais sans la moindre expérience, je suivais en auditeur libre les cours de Daniel Schlumberger, alors professeur à la Faculté des Lettres de Strasbourg. Comme il se trouvait que, par ma mère, j’avais avec lui un lointain cousinage, je le voyais souvent chez lui. Si bien que lorsqu’en 1966 il fut nommé directeur de l’Institut d’Archéologie de Beyrouth pour succéder à Henri Seyrig, il me proposa de participer à une mission archéologique. Il tint parole et je fis mon premier voyage, en avion et en Orient, pour arriver à Beyrouth en juin 1967, afin de participer à la mission de Haute Syrie que dirigeait alors Georges Tchalenko (fig. 1). Ce dernier était alors le spécialiste incontournable (comme on dit de nos jours) de la région que l’on appelle le Massif Calcaire de la Syrie du Nord. Son vaste ouvrage en trois volumes – Villages antiques de la Syrie du Nord – paru entre 1953 et 1958, était considéré, comme l’a souligné Maxime Rodinson, comme un modèle du genre. Cela faisait donc de lui un savant reconnu et quasi intouchable.
Lire la suite en Ligne : http://ifpo.hypotheses.org/7765
Olivier Callot, « Les pressoirs de Syrie du Nord », Les Carnets de l’Ifpo. La recherche en train de se faire à l’Institut français du Proche-Orient (Hypotheses.org), le 02 avril 2018. [En ligne] http://ifpo.hypotheses.org/7765
Matthias Dalig est étudiant en sciences politiques à l’Université de Freiburg et à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence. Il est stagiaire au Département scientifique des études contemporaines à l’Ifpo.
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Olivier Callot est Directeur de recherche honoraire au CNRS, chercheur émérite et membre associé du laboratoire Hisoma et de l’Ifpo.
Page personnelle et bibliographie sur le site du laboratoire Hisoma : http://www.hisoma.mom.fr/annuaire/callot-olivier