En contradiction avec le sentiment de déjà-vu exprimé sur le moment par bon nombre d’observateurs, la dernière en date des guerres menées par Israël contre la Bande de Gaza présente de profondes différences avec les opérations de 2009 et de 2012. Avec le recul d’une année, déterminer son originalité conditionne ainsi la justesse de son décryptage.
L’asymétrie des destructions et des pertes humaines, certes, demeure une constante de même que le refus des cabinets israéliens successifs d’envisager un mode de relation avec la Bande de Gaza autre que violent. Pareille habitus les a conduits jusque-là à périodiquement jouer l’escalade pour, selon leur version, rétablir la dissuasion militaire. Une telle dissuasion, en réalité, vise fondamentalement à entretenir leur refus d’apporter une solution politique et diplomatique au conflit israélo-palestinien.