La mouvance zaydite Dans le Yémen contemporain, Une modernisation avortée Editions L’Harmattan, juillet 2013, 260 p.

, par Mohammad Bakri


Collection « Comprendre Le Moyen Orient »
Editions L’Harmattan, juillet 2013, 260 p.


Avec la révolution du 26 septembre 1962, le Yémen du Nord a vu naître la première république de la péninsule Arabique qui a mis fin au long imamat chiite zaydite car actérisé par le primat politico religieux des descendants du prophète Muhammad : les sâda. Dans leur grande majorité, ces membres de la catégorie la plus élevée au sein de la hiérarchie sociale de l’ancien régime, ont progressivement assumé leur nouvelle condition de « perdants de l’histoire ».

Dans le contexte pluraliste de l’unification du pays en 1990 entre le Yémen du Nord et le Yémen du Sud, certains sâda ont toutefois choisi de donner à leur appartenance confessionnelle une expression politique aux formes organisationnelles diversifiées. Cette mouvance zaydite a pu relever le défi de la compatibilité avec le régime républicain et a su se réformer à sa manière. Or ce double processus modernisateur et réformiste a connu un frein identitaire avec le déclenchement de la guerre de Saada (2004-2010). Et si lors des premiers mois du soulèvement populaire de 2011, un renouement de cette mouvance avec ses débuts réformistes était probable, la suite des événements a montré que l’espoir de cette relance modernisatrice a bel et bien été déçu.


Samy DORLIAN, chargé de cours à l’École Normale Supérieure (Paris-Ulm), a effectué plusieurs enquêtes de terrain au Yémen dans le cadre de sa thèse de doctorat qu’ il a soutenue en janvier 2011 à l’Institut d’Études Politiques d’Aix-en-Provence. Ses recherches portent sur les enjeux politiques, doctrinaux et identitaires du zaydisme contemporain, et plus largement sur l’ histoire des idées politiques dans le monde arabe (XIX–XXI siècle).

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)