Institut français du Proche-Orient (Ifpo)
Éditeur : Presses de l’Ifpo, CNRS Liban
Collection : Co-éditions
Lieu d’édition : Beyrouth
Année d’édition : 2019
Publication sur OpenEdition Books : 03 octobre 2019
EAN (Édition imprimée) : 9782351597477
EAN électronique : 9782351595497
Nombre de pages : 128 p.
Après une quinzaine d’années de reconstruction dans un climat de paix relative, de 1990 à 2004, le Liban a connu depuis 2005 une succession d’épisodes politiques violents mêlant de manière complexe enjeux internes et tensions régionales. Le déclenchement de la crise syrienne et ses retombées politiques, économiques et démographiques sur le Liban accentue cet état de fait. Cet ouvrage met en lumière ces nouveaux défis et complète en intégrant des volets différents l’analyse des transformations libanaises déjà entreprises dans l’Atlas du Liban. Territoires et société publié en 2007 par la même équipe (dont quelques éléments sont toutefois repris ici). Outre la crise internationale et les mouvements de population, il prend en compte les dimensions socio-économiques à l’intérieur du Liban, les problématiques environnementales liées à l’urbanisation incontrôlée et aux risques, ainsi que la gestion territoriale et les conflits locaux qu’elle suscite. Cet atlas est le fruit d’une collaboration entre des chercheurs et universitaires français et libanais. Il utilise une approche géographique, plaçant au premier plan de l’analyse la spatialisation des faits sociaux et naturels. Les sources publiques sont limitées, notamment du point de vue de la finesse géographique, parfois peu fiables et difficiles d’accès. C’est particulièrement vrai pour les données sur la population libanaise, moins bien connue que la population réfugiée. Les données internationales permettent de situer le Liban par rapport à ses voisins. Des données thématiques, issues des ministères, offrent néanmoins une vision détaillée pour certains domaines. L’analyse d’images aériennes et de satellites fournit des données essentielles sur l’urbanisation et l’environnement. Des enquêtes de terrain localisées et thématiques complètent la panoplie des informations utilisées. L’ouvrage comprend sept chapitres. Le premier porte sur l’histoire de la construction territoriale libanaise, replacée dans la géopolitique régionale, et insiste sur les violences politiques internes et la réémergence au grand jour des milices et groupes armés en conflit entre eux et avec l’armée libanaise. Le Liban apparaît de nouveau comme un territoire fragmenté entre de multiples allégeances. Le deuxième chapitre s’attache à décrire la situation démographique malgré l’extrême rareté et la manque de fiabilité des données, dont les sources sont discutées. Il décrit ensuite les flux de population interne au Liban, propose une analyse de la diaspora puis se concentre sur l’installation des réfugiés syriens dans le pays. Le troisième chapitre montre la fragilité du modèle économique libanais. Sa dépendance aux investissements extérieurs et aux remises de la diaspora, les blocages de l’industrie et de l’agriculture aggravent les déséquilibres sociaux. Le quatrième chapitre est un bilan de l’urbanisation du pays, qui s’est accrue en superficie de 80% en vingt ans, au détriment des espaces naturels et de l’agriculture. Le littoral, objet d’intenses convoitises, est largement artificialisé et dégradé. De multiples signes de mutations et de dégradation de l’environnement sont observables sur le territoire libanais et sont l’objet du cinquième chapitre. Certains semblent annonciateurs du changement climatique global et de ses effets locaux. En outre, il existe un lien direct entre l’urbanisation massive et de nombreux risques mesurés et cartographiés de plus en plus clairement. Le chapitre six se concentre sur les dysfonctionnements de quelques services publics en lien avec l’exploitation des ressources naturelles : l’approvisionnement en eau, en énergie, tous deux marqués par la pénurie, et la gestion des déchets solides, qui traverse une crise profonde. Le septième et dernier chapitre étudie les mutations dans la gestion du territoire libanais, marqué par le retrait voire la marginalisation de l’État et l’affirmation d’autres acteurs agissant sur le territoire, notamment les municipalités, les pouvoirs locaux mais aussi des associations de la société civile.Après une quinzaine d’années de reconstruction dans un climat de paix relative, de 1990 à 2004, le Liban a connu depuis 2005 une succession d’épisodes politiques violents mêlant de manière complexe enjeux internes et tensions régionales. Le déclenchement de la crise syrienne et ses retombées politiques, économiques et démographiques sur le Liban accentue cet état de fait. Cet ouvrage met en lumière ces nouveaux défis et complète en intégrant des volets différents l’analyse des transformations libanaises déjà entreprises dans l’Atlas du Liban. Territoires et société publié en 2007 par la même équipe (dont quelques éléments sont toutefois repris ici). Outre la crise internationale et les mouvements de population, il prend en compte les dimensions socio-économiques à l’intérieur du Liban, les problématiques environnementales liées à l’urbanisation incontrôlée et aux risques, ainsi que la gestion territoriale et les conflits locaux qu’elle suscite. Cet atlas est le fruit d’une collaboration entre des chercheurs et universitaires français et libanais. Il utilise une approche géographique, plaçant au premier plan de l’analyse la spatialisation des faits sociaux et naturels. Les sources publiques sont limitées, notamment du point de vue de la finesse géographique, parfois peu fiables et difficiles d’accès. C’est particulièrement vrai pour les données sur la population libanaise, moins bien connue que la population réfugiée. Les données internationales permettent de situer le Liban par rapport à ses voisins. Des données thématiques, issues des ministères, offrent néanmoins une vision détaillée pour certains domaines. L’analyse d’images aériennes et de satellites fournit des données essentielles sur l’urbanisation et l’environnement. Des enquêtes de terrain localisées et thématiques complètent la panoplie des informations utilisées. L’ouvrage comprend sept chapitres. Le premier porte sur l’histoire de la construction territoriale libanaise, replacée dans la géopolitique régionale, et insiste sur les violences politiques internes et la réémergence au grand jour des milices et groupes armés en conflit entre eux et avec l’armée libanaise. Le Liban apparaît de nouveau comme un territoire fragmenté entre de multiples allégeances. Le deuxième chapitre s’attache à décrire la situation démographique malgré l’extrême rareté et la manque de fiabilité des données, dont les sources sont discutées. Il décrit ensuite les flux de population interne au Liban, propose une analyse de la diaspora puis se concentre sur l’installation des réfugiés syriens dans le pays. Le troisième chapitre montre la fragilité du modèle économique libanais. Sa dépendance aux investissements extérieurs et aux remises de la diaspora, les blocages de l’industrie et de l’agriculture aggravent les déséquilibres sociaux. Le quatrième chapitre est un bilan de l’urbanisation du pays, qui s’est accrue en superficie de 80% en vingt ans, au détriment des espaces naturels et de l’agriculture. Le littoral, objet d’intenses convoitises, est largement artificialisé et dégradé. De multiples signes de mutations et de dégradation de l’environnement sont observables sur le territoire libanais et sont l’objet du cinquième chapitre. Certains semblent annonciateurs du changement climatique global et de ses effets locaux. En outre, il existe un lien direct entre l’urbanisation massive et de nombreux risques mesurés et cartographiés de plus en plus clairement. Le chapitre six se concentre sur les dysfonctionnements de quelques services publics en lien avec l’exploitation des ressources naturelles : l’approvisionnement en eau, en énergie, tous deux marqués par la pénurie, et la gestion des déchets solides, qui traverse une crise profonde. Le septième et dernier chapitre étudie les mutations dans la gestion du territoire libanais, marqué par le retrait voire la marginalisation de l’État et l’affirmation d’autres acteurs agissant sur le territoire, notamment les municipalités, les pouvoirs locaux mais aussi des associations de la société civile.