Soudan

Soudan - السودان السودان

, par Mohammad Bakri

Soudan - السودان

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Le Soudan, en forme longue la République du Soudan, en arabe السودان et جمهورية السودان, en anglais Sudan et Republic of Sudan, est un pays de l’est de l’Afrique. Bordé par la Libye et l’Égypte au nord, la mer Rouge, l’Érythrée et l’Éthiopie à l’est, le Kenya, l’Ouganda et la République démocratique du Congo au sud, la République centrafricaine, le Tchad à l’ouest, c’est le pays le plus étendu du continent africain, devant l’Algérie. Son nom vient de l’arabe balad as-sūdaan, qui signifie littéralement « Pays des noirs ». Les deux langues officielles du pays sont l’arabe et l’anglais, auxquelles s’ajoutent d’autres langues dont les plus importantes sont le dinka, le peul et le nuer.

Histoire

Dans l’Antiquité, le pays correspondait en grande partie à l’ancienne Nubie (Voir les articles détaillés sur l’histoire du Soudan en français et en arabe).

Dans les années 1820, l’Egypte est gouvernée par le Pacha Mehmet Ali. L’Egypte étant une province de l’Empire Ottoman, il est en théorie vassal du Sultan de Constantinople, mais s’est en pratique affranchi de la tutelle de celui-ci et mène une politique indépendante d’expansion territoriale. Après d’infructueuses tentatives pour conquérir la Palestine et la Syrie, il se lance avec succès à la conquête du Soudan dans les années 1820.

En 1985, le chef religieux Muhammad ibn Abdallah, s’étant proclamé Mahdi ("l’envoyé"), tenta d’unifier les tribus de l’Ouest et du centre du Soudan contre la domination égyptienne. Il prit la tête d’une révolte religieuse que le gouvernement égyptien s’avéra incapable de réprimer et infligea une défaite écrasante à l’armée envoyée contre lui par Le Caire : commandée par le colonel anglais Hicks, celle-ci commit l’imprudence de s’aventurer dans le désert à la poursuite du Mahdi qui, lorsqu’elle fut bien épuisée et démoralisée, se retourna contre elle et l’anéantit.

Cette victoire, outre qu’elle laissait l’Egypte presque sans moyen militaire, apporta au Mahdi les moyens qui lui manquaient pour donner à l’insurrection une plus grande ampleur : le ralliement de nouvelles tribus et surtout des milliers de fusils Remington, 5 millions de cartouches et des pièces d’artillerie. Jusque là cantonnée au désert et à des opérations de guérilla, l’insurrection mahdiste pouvait désormais s’attaquer aux villes et garnisons égyptiennes du Soudan, à commencer par la capitale : Khartoum.

Le Khédive d’Egypte demanda l’aide de la Grande-Bretagne, mais le gouvernement de Gladstone refusa d’engager des troupes dans une aventure qui ne le concernait pas. Il consentit tout au plus à mettre à la disposition d l’Egypte le général Gordon avec pour mission d’organiser l’évacuation des garnisons égyptiennes du Soudan, abandonnant le pays au Mahdi.

Gordon connaissait bien le Soudan : dans les années 1870, il en avait été gouverneur général, nommé par le Khédive. Chrétien convaincu, Gordon avait aimé les Soudanais et s’était fait aimer d’eux en gouvernant avec justice et en éradiquant le fructueux trafic d’esclaves qui jusque là n’avait connu aucune entrave.

Accueilli en sauveur par les Soudanais que terrifiaient les guerriers fanatiques du Mahdi, il refusa de les abandonner et organisa la défense de Khartoum, persuadé que l’opinion publique britannique et en particulier la très influente Ligue contre l’esclavage exerceraient sur le gouvernement une pression telle que celui-ci se verrait contraint d’envoyer des troupes à son secours, ce qui fut le cas.

L’expédition de secours, commandée par Sir Garnet Wolseley, arriva malheureusement trop tard et se trouvait encore à quelques jours de marche de Khartoum lorsqu’elle apprit la chute de la ville et la mort de Gordon (janvier 1885).

Les instructions qu’avait reçues Sir Garnet était claires : sa mission était de sauver Gordon, pas de conquérir le Soudan. Il fit donc demi-tour et regagna l’Egypte, ramenant avec lui les dernières garnisons égyptiennes : le Mahdi restait maître de tout le pays.

Le Mahdi ne profita guère de sa victoire : il mourut quelques semaines plus tard (peut-être d’une méningite). Dirigé par le Khalifa Abdullah, le pouvoir mahdiste survécut jusqu’en 1898 où il fut anéanti par une armée anglo-égyptienne commandée par Sir Herbert Kitchener, alors en route vers Fachoda et sa dramatique confrontation avec l’expédition française du Commandant Marchand.

En 1916, défaite et mort d’Ali Dinar, dernier sultan du Darfour.

L’indépendance fut proclamée en 1956, mais le gouvernement de Khartoum revint sur les promesses faites aux provinces du Sud de créer un État fédéral, ce qui conduisit à une mutinerie menée par des officiers du Sud, qui à son tour déclencha une guerre civile de 17 ans (1955 - 1972).

Lire l’article en français sur Wikipédia.
Lire l’article en arabe sur Wikipédia.

Liens utiles

Adresses utiles

  • Ambassade de la République du Soudan :
    11 Rue Alfred Dehodencq
    75016 Paris
    Tél : 01 42 89 53 28

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