Un monde en feu au Palais de Tokyo à Paris avec des artistes en majorité du Moyen-Orient Jusqu’au 17 mai 2020

, par Mohammad Bakri

L’exposition Notre monde brûle propose un regard engagé sur la création contemporaine depuis le Golfe Persique où les guerres et les tensions diplomatiques n’ont cessé de déterminer l’histoire de ce début de XXIe siècle. Le titre fait explicitement référence aux drames humains que génèrent les conflits successifs dans cette région tout en intégrant de manière plus large les catastrophes écologiques incarnées par les immenses feux de forêt destructeurs de l’Amazonie à la Sibérie en passant par la Californie. Mais le feu n’est pas uniquement l’affirmation d’un péril. De façon ambivalente, il est aussi le symbole du formidable élan démocratique que connait cette même région à travers les Printemps arabes.

De la destruction des trésors irakiens (Michael Rakowitz) au sort des réfugiés syriens (Monira Al Solh) en passant par le financement des Talibans à travers l’exploitation du lapis lazuli en Afghanistan (Asli Cavusoglu), Notre monde brûle présente un maillage complexe d’évènements auxquels les oeuvres d’art se réfèrent tout en offrant de multiples échappées poétiques. L’exposition ouvre d’ailleurs sa réflexion à la problématique de l’Anthropocène (John Akomfrah, Yto Barrada, Raqs Media Collective) et à la question de l’usage des ressources naturelles (Monira Al Qadiri, Sammy Baloji, Fabrice Hyber) afin de participer au débat sur la nécessité de changer notre rapport exclusivement utilitariste à l’environnement.

En savoir plus sur le site du Palais de Tokyo

Lire également l’article de L’Orient-Le Jour du 25/02/2020

Partager

Imprimer cette page (impression du contenu de la page)