Oum Kalsoum, une reine d’Egypte à Paris Le Magazine du Monde du 29 juillet 2016

, par Mohammad Bakri

Jamais l’Olympia n’a veillé si tard. Quelle heure est-il au juste, cette nuit de l’automne 1967 ? Une heure du matin, peut-être deux, mais le public s’en moque. Dehors, le Paris de novembre peut bien s’endormir et le métro fermer ses grilles, c’est à l’intérieur, dans la salle aux fauteuils rouges, que tout se joue. De l’orchestre au balcon, les spectateurs sont comme envoûtés, ensorcelés, prêts à rester toute la nuit, toute la vie, à écouter Oum Kalsoum. Déjà 2 h 30, et elle est toujours là qui chante, chante, chante, « la Dame » du Caire, repoussant l’échéance du baisser de rideau avec une chanson sans fin, soixante-cinq minutes montre en main. Encore quelques envolées, les vivats de la foule, et il lui faudra rejoindre sa loge, puis filer vers sa suite à l’Hôtel George-V.

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