Mayy Ziyadah (1886 - 1941) - Liban مي زيادة (1886 - 1941) - لبنان

, par Mohammad Bakri


Les clés du Moyen-Orient


Les clés du Moyen-Orient
Par Anaïs Mit
Article publié le 11/09/2015


Mayy Ziyadah


Femmes de lettres, journaliste et « salonnière » du début du XXe siècle égyptien, Mayy Ziyadah a participé, avec l’ouverture de son salon, à l’émancipation des femmes de l’espace privé pour défendre leur cause dans l’espace public.

Un mélange d’influences

Mayy Ziyadah naît à al-Nasirah (Nazareth) en 1886 d’une mère palestinienne orthodoxe et d’un père libanais maronite, Ilyas Zakhkhur Ziyadah. Ce dernier est venu de Shahtul au Liban, pour enseigner à Nazareth. Il y rencontre son épouse, Nuzhah Mu’ammar, une femme éduquée. Mary (connue sous le nom de Mayy) Ziyadah est leur fille unique. Scolarisée dans un couvent de filles à Nazareth, elle poursuit à l’âge de 14 ans ses études secondaires dans un couvent à Aintoura, au Liban, où elle suivra un enseignement exclusivement en français, d’où son exposition très jeune à la littérature française qui inspireront ses œuvres et ses actions. Cette influence des auteurs romantiques à l’image de Lamartine se reflète dans son premier recueil de poèmes écrit en français, Fleurs du rêve, qu’elle publie en 1909 sous un pseudonyme, Isis Koubia (Isis étant considérée comme la divinité égyptienne la plus proche de Marie – le prénom réel de Mayy – et Koubia est la traduction latine de Zaiyadah). Le succès immédiat de cet ouvrage et le mystère qui entourent l’auteur vont propulser Mayy dans les cercles littéraires et journalistiques égyptiens.
En 1908, Mayy Ziyadah arrive avec sa famille en Egypte, et devient alors journaliste. Elle commence à écrire sur la condition féminine pour le journal et la maison d’édition féminins al-Mahrûsa (La Protégée) détenus par son père, ce qui tend à asseoir sa réputation en tant que figure du féminisme arabe. Pour améliorer son apprentissage de l’arabe, l’éditeur égyptien Ahmad Lutfi al-Sayyid lui conseille de lire le Coran, ce qui l’encourage à poursuivre son éducation à l’Université égyptienne en littérature et philosophie islamique. Chrétienne libanaise, cet apprentissage apparaît pour elle nécessaire pour comprendre et s’insérer dans un féminisme égyptien lié au nationalisme et à majorité musulman. Elle tire de cette expérience dans les cercles féministes musulmans un enseignement particulier, qui la guidera dans toutes ses actions : l’usage de la culture comme arme pour promouvoir les idées.

Le féminisme de salon

En 1911, Mayy Ziyadah tient tous les mercredis un salon dans la maison de ses parents. Elle devient alors al-ânissa Mayy (Mademoiselle Mayy). Puisant son inspiration dans les salons français de l’époque des Lumières, elle tient cet espace comme un lieu de débat, de discussion et d’activisme politique. Mais son salon constitue un cas à part dans l’effervescence intellectuelle du début du siècle car il est le premier à avoir une audience mixte, faite d’hommes et de femmes lettrés. Ainsi, poètes, journalistes, écrivains, femmes comme hommes, célèbres ou moins célèbres, se rencontrent. Son goût pour les lettres et sa passion pour les questions de société se trouvent mêlés dans cet espace restreint mais propice à l’ouverture d’esprit. Enfreignant les règles de la bienséance d’alors, Mayy participe à l’émancipation de la femme dans l’espace privé pour faire entendre sa voix, même en présence d’hommes. Et de fait, son salon, par le droit de parole qu’il accordait aux femmes, a permis à ces dernières de jouer un rôle social, et il n’était pas rare que certains hommes politiques demandent conseil à ces salonnières.
Le salon de Mayy ne doit pourtant pas seulement être vu comme le résultat des aspirations d’une élite de plus en plus demandeuse d’une discussion en face à face, mais également comme une riche contribution au mouvement littéraire, culturel, religieux et politique qu’a été la Nahda, la Renaissance arabe. Cette mouvance a pu être appréciée comme un âge romantique qui a su étroitement mêler culture et politique et participer à des mouvements d’émancipation : de la pensée et du langage qui l’exprime, des sujets accédant à la dignité de citoyens, mais aussi des femmes. Suivant les deux principes de ce mouvement, le principe de la raison et la participation au pouvoir, Mayy fait de son salon un espace démocratique et d’échange, où les débats publics se basent sur le respect mutuel et la liberté de parole.

Porter le féminisme sur la place publique

Dans sa vie comme dans son œuvre, Mayy Ziyadah s’est battue pour libérer la femme orientale de l’ignorance. Sa place dans les milieux intellectuels lui permet de porter les revendications féministes hors de la sphère privée et du confinement social des salons. Elle participe ainsi aux débats publics, comme celui du 23 avril 1914 au Club oriental du Caire, où elle prend à partie l’auditoire, en grande majorité masculin, clamant que la femme se doit, par la culture, de s’émanciper. Se basant sur les écrits d’auteurs français comme Victor Hugo pour qui le XXe siècle sera celui de la femme, elle proclame : « La citoyenneté de demain n’est pas le seul fait des hommes, mais des humains, où la femme va prendre sa juste place, auprès des hommes ». En effet, elle insistera avant tout sur la nécessité de l’instruction des femmes qui leur permettra d’être ouvertes d’esprit, et moins soumises aux conventions et superstitions qui étaient encore très répandues alors. Elle voulait réformer les programmes scolaires, ainsi que les lois qui considéraient que l’enseignement trop poussé pour les femmes risquait d’avoir des conséquences sur leur féminité et leur fertilité. Elle publie alors un article en février 1926 dans le journal El-Mouktafet, qui trouvera son public dans les milieux intellectuels : « Comment je voudrais que l’homme soit ». Remettant en question les idées reçues, elle s’oppose au modèle de l’homme contrôlant la vie de sa femme et prône un autre modèle de couple, basé sur une égalité de conditions entre le mari et la femme. En 1921 au Caire, lors de sa conférence intitulée « Le but de la vie », elle appelle les femmes à une aspiration vers la liberté, à une ouverture à l’Occident, sans oublier pour autant leur identité orientale. Dans une Egypte sous protectorat britannique, c’est bien ce brassage des cultures, ce renouveau de liens Occident-Orient, que Mayy Ziyadah portait comme point d’encre de son combat. Ce dualisme, cette ambivalence entre une pensée aspirant à la liberté et une autre ancrée dans les traditions, a incarné un point de rencontre pour toutes les écrivaines arabes de la première moitié du XXe siècle, portant le féminisme comme réconciliateur de cultures.

Internée dans un hôpital psychiatrique en 1931 pour « expression de revendications féministes », elle en sortit pour mourir chez elle au Caire le 17 octobre 1941. La reconnaissance accordée à Mayy après son décès fut fulgurante, les témoignages affluent d’Egypte, du Liban, de Syrie, mais aussi d’intellectuels européens et américains. Et cette notoriété a dépassé son époque puisque, célébrant 1999 sous le signe de « Beyrouth, capitale culturelle du monde arabe », le ministre libanais de la Culture Mohammad Youssef Beydoun l’a choisie comme emblème. Reconnue comme femme éclairée et femme publique, Mayy Ziyadah a, par ses écrits, ses discours et ses actes, contribué à l’essor d’un féminisme sorti des carcans occidentaux.

Bibliographie

  • KHALDI Boutheina, Egypt Awakening in the Early Twentieth Century : Mayy Ziyadah’s Intellectual Circles, Palgrave Macmillan, collection Middle East Today, 2012.
  • DAKHLI Leyla, « Beyrouth-Damas, 1928 : voile et dévoilement », Le mouvement social, avril-mai-juin 2010.
  • DUPONT Anne-Laure, « Nahda, la renaissance arabe », Manière de voir, n°106, août 2009, pp.28-30.

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Biographie de Mayy Ziyadah en français
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جريدة الشرق الأوسط


جريدة الشرق الأوسط
الأربعاء - 16 صفر 1438 هـ - 16 نوفمبر 2016 مـ رقم العدد 13868
الصفحة : فضاءات
د. سعد البازعي


مي زيادة ومواجهات الكتابة النسوية

اسمها يخطر بالبال لصيقا بجبران


القيود على المنتج الثقافي والإبداعي ظاهرة معروفة، بل أساسية في مختلف الثقافات ومختلف العصور، لكنها تتفاوت بطبيعة الحال، من ثقافة إلى أخرى ومن عصر إلى آخر، ومن قيود يفرضها الكاتب على نفسه إلى قيود تفرض بشكل مباشر أو غير مباشر. وقد تناولت في هذا المكان وفي مقالات كثيرة نماذج من تلك القيود، ولا سيما حين تكون متوارية لكن أثرها ليس متواريا، يتحدث عنه الكاتب أو تشي به النصوص، من النص الإبداعي إلى النص الفلسفي إلى السياسي إلى غير ذلك.

ما غاب عن النماذج العربية التي أشرت إليها تحديدًا هو نموذج المرأة، المرأة الكاتبة. ولا شك أن المرأة إذ تتعرض للقيود فإنما تواجه قيودًا مضاعفة، فمنها القيود التي تواجهها مع الرجل وتلك التي تخصها وحدها انطلاقًا من أنوثتها وموقعها في مجتمع أبوي تكاد المجتمعات الإنسانية تتوحد فيه. ولأن دخول المرأة العربية بشكل خاص مجال الكتابة ليس قديمًا، فهو مرتبط بالنهضة العربية الحديثة، فإن ما أشير إليه ظاهرة جديدة نسبيًا. فإن عرفنا شاعرات عربيات أو حتى عالمات في مختلف العصور فإننا لا نكاد نعرف من بينهن كاتبات كما كان الجاحظ أو أبو حيان، أو غيرهما. دخول المرأة العربية عصر الكتابة الأدبية لا يكاد يتجاوز القرن التاسع عشر مع ظهور نساء مثل ملك حفني ناصف التي عرفت بلقب « باحثة البادية » ثم مي زيادة، وهما نموذجان من نماذج محدودة، لكنها نماذج سرعان ما خضعت عند ظهورها للقيود الاجتماعية والثقافية؛ فظهر ذلك على نتاجها أو على حضورها الاجتماعي من خلال الاسم المستعار، أو غير ذلك من أشكال التواري والحجب. في هذه المقالة وربما في مقالات أخرى أود أن أتوقف عند بعض تلك الأسماء، وأن أمدد التأمل لأنظر في نماذج غير عربية يتضح منها شمولية الإشكال المطروح هنا. فمن الشاعرتين الأميركيتين إيميلي ديكنسون في القرن التاسع عشر وسيلفيا بلاث في القرن العشرين إلى الكاتبة الجنوب أفريقية نادين غوردايمر تمتد سلسلة من المجابهات الثقافية مع القيود الاجتماعية والسياسية التي تركت أثرها على النتاج الإبداعي لتلكن النساء بالقدر الذي يجعل الوعي بتلك القيود ضرورة لاستيعاب أفضل لإبداعهن.

لعل الاسم الأول الذي يتبادر إلى الذهن أو ينبغي أن يتبادر إلى الذهن في الثقافة العربية المعاصرة هو اسم الكاتبة اللبنانية-الفلسطينية مي زيادة التي عاشت معظم حياتها وبنت شهرتها في مصر في العقود الثلاثة الأولى من القرن العشرين. وبالنسبة لبعض من يعرف مي زيادة، أو ربما أكثر من يعرفها، يخطر اسمها بالبال لصيقًا بجبران خليل جبران نتيجة للعلاقة العاطفية التي نشأت بينهما، وعبرت عنها رسائل كثيرة متبادلة اشتهر منها ما كتبه جبران فقط. وفي تقديري أن حصر أهمية مي بعلاقتها بجبران لون من ألوان الحصار للأنثى من قبل مجتمع، بل وسط ثقافي، يرى أهميتها الحقيقية من خلال علاقتها بالرجل، مع أن لمي أهمية كبيرة تضارع أهمية الكثير ممن عاصروها، سواء من حيث محصولها الفكري الثقافي، أو من حيث قدراتها الكتابية وأسلوبها المتفرد. هذا بالإضافة إلى تحولها إلى ناشطة اجتماعية ومدافعة مبكرة عن حقوق المرأة في أوساط اجتماعية تتردد في تقبل المرأة مثقفة وكاتبة في أفضل الأحوال وتخنقها في أسوأها. وقد عانت مي من الحالتين. بل إن من سخريات الموقف أن بعض الذين رحبوا بها وأعجبوا بأدبها من كتاب مصر في عصر النهضة، من أمثال طه حسين والعقاد والرافعي وغيرهم، كانوا يعجبون بها لأنها امرأة مثقفة وتجيد الكتابة، وليس لأنها كاتبة في المقام الأول، بمعنى أن إعجابهم كان أقرب إلى التربيت على الكتف والتشجيع منه إلى الإقرار بتميزها ومنافستها لهم. تقول غادة السمان عن ذلك التشجيع الملتبس :

فالزحام المتملق حضور موحش، ومي كامرأة ذكية ومرهفة كانت بالتأكيد تعي وخز الاستهانة بإبداعها ككاتبة، ومعظم الذين حولها يمطرونها بزبد الإعجاب الملتبس بشخصها الناعم قبل إبداعها. وهو إعجاب متنصل منها إبداعيا، ويتجلى ذلك التنصل المتملص في لحظات الصدق النقدية المكتوبة لا المدائح الشفهية المجانية.

ثم تستشهد بما قاله عباس العقاد حين سؤل عن أدب مي فأثنى على لطفها وجمال روحها وما إلى ذلك، متجنبًا الحديث عنها بوصفها كاتبة ومثقفة. لقد كان رأي العقاد وموقفه مع غيره من مثقفي مصر الذين أحاطوا بمي شكلاً من أشكال الرقابة عليها، الرقابة الناعمة التي تلبس لباس الاحتفاء والتمجيد، لكنها الرقابة التي لا تختلف عن رقابة المنع والكبت؛ لأنها لم تمنحه الاعتراف الذي تبحث عنه وتتيح لها من ثم أن تثبت حضورها بوصفها مثقفة وكاتبة ومعنية بالقضايا الكبرى في عصرها، ولا سيما قضية المرأة، مثلما كان حال معاصرات لها في الغرب من أشهرهن فرجينيا وولف حسب ما كتبت فاطمة المحسن في مقارنة لافتة لوجوه الشبه والاختلاف بين الكاتبتين.

لعل أول ما يسترعي الانتباه في حياة مي زيادة ونتاجها هو تغيير اسمها من ماري إلياس زيادة إلى « مي زيادة »، وذكرت هي في معرض تفسيرها للتغيير أنها اختارت الحرفين الأول والأخير من اسم « ماري » ليكون اسمها. وهذا تفسير معقول، لكن السؤال يظل : لماذا؟ فإذا وضعنا ذلك التغيير إلى جانب الأسماء المستعارة التي استعملتها مي مثل الاسم الرجالي « خالد رأفت » والاسم الأنثوي « إيزيس كوبيا » تحول السؤال إلى ما هو أبعد من مجرد استبدال حروف بحروف. فلا شك أن وضع مي أو ماري زيادة المزدوج في أقلويته، أي كونها مسيحية ثم كونها امرأة، لعب دورًا رئيسًا في ذلك التغيير. سيقال : إن كتابة المرأة تحت اسم مستعار ظاهرة معروفة ليس في الأدب العربي فحسب، وإنما في آداب عالمية كثيرة (جورج إليوت في إنجلترا القرن التاسع عشر، وجورج صاند في فرنسا في الفترة نفسها تقريبًا)، بل إن من الرجال من كتب تحت اسم مستعار وفي ثقافات عدة. لكن تكرار الحالة لا ينفي غياب الدلالة، فالضغط الاجتماعي أو ضيق مساحة الحرية سبب رئيسي في كل مرة، وإن تكرر السبب فإن حجمه وظروفه الخاصة تختلف من حالة إلى أخرى. في حالة مي زيادة لعبت الهويتان الدينية والأنثوية دورًا دون شك في كل ذلك، والهدف واحد دائمًا وهو دفع الضرر الناتج من وضوح الهوية. ولا يجب أن ننسى أن مي ازدهرت كاتبة وشخصية اجتماعية من خلال صالونها الثلاثائي الشهير في بلد مسلم وفي أوساط مجتمع محافظ في الربع الأول من القرن العشرين، مجتمع كانت معظم نسائه متحجبات وبعيدات عن الحياة العامة، فكان ضروريًا أن تراعي مي ذلك قدر الإمكان. وقد دفعت مي في أواخر عمرها القصير نسبيًا ثمنًا غاليًا لطموحاتها عندما أودعتها أسرتها مستشفى الأمراض النفسية دونما مبرر واستولت على ممتلكاتها، إلى غير ذلك من متاعب كانت ربما سببا في رحيلها المبكر.

المقدمة التي كتبتها مي لكتابها « سوانح فتاة » يعكس الكثير من قلقها ومخاوفها على صعيدي المجتمع والثقافة، ففي تلك المقدمة شكوى طالما ترددت في الأدب والنقد النسوي الذي تطور في الغرب فيما بعد. تقول مي إن الكاتبة، من حيث هي كاتبة، جديدة على المجتمع العربي، وهي بالتالي أسيرة نظرة نمطية : « يزعم الجمهور أن رغبته في تذوق إنشاء المرأة لا تعرب عن إكباره لذلك الإنشاء، أو عن إقراره بصدق الفراسة منها، وإنما لأن في كتابتها مظهرًا من مظاهر الذات النسائية العامة ». ثم تصف ذلك بأنه « خطوة صالحة نحو تكريم الأدب النسائي » لتعود فتنكرها : « إلا أن فيها من الظلم وغمط الحقوق ما فيها. نحن نحب الحلم، ونطلب التساهل، ونريد أن يستعان في الحكم علينا (بالظروف المخففة) كما يقول سادتنا الحقوقيون ». ثم تنهي مقدمتها بهجوم ضمني على أولئك الرجال ممن ينظرون نظرة دونية للمرأة : « لقد غالى بعض المفكرين، ولا سيما بعض الذين أقنعوا أنفسهم بأنهم مفكرون، لقد غالى هؤلاء في فصل المرأة عن النوع الإنساني الذي كادوا يحصرونه في الرجل »، لتؤكد أن المرأة تصدر عن « النفس الإنسانية الشاملة، وكل نقص يشوبها إنما يرجع إلى العجز البشري الشائع، وكل أثر من آثار ذكائها إنما هو وجه من وجوه الفكر الإنساني العام ». ربما نلمس هنا إشارة من مي إلى أناس كالعقاد في تربيْتهم بتعالٍ على كتف المرأة الكاتبة، لكن الكاتبة تشير ضمن ذلك، وما هو أهم، إلى مجتمع بأكمله لم يزل مترددًا في إفساح المجال أمام الأنثى كاتبة أو مفكرة أو مبدعة فيضعها تحت أنظار الرقيب على نحو يتجاوز رقابته على الرجل.

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