Cinéma

Le Maghreb des films 2019 Du 26 novembre au 17 décembre 2019

, par Mohammad Bakri

L’édition 2019 du Maghreb des Films est lancée à partir du 26 novembre 2019.
Nous reproduisons ci-après l’éditorial de cette nouvelle édition :

2009/2019

En mai dernier, un hebdomadaire culturel bien connu titrait : "La relève venue du Maghreb", pour mettre en évidence qu’il existait des cinématographies maghrébines et qu’il faudrait désormais s’en souvenir.

Cela nous a rappelé le temps béni du tout début des années quatre-vingt, au cours desquelles émergeait le cinéma chinois, tenu pour peu jusqu’alors et laissant encore plus que sceptiques, voire grossiers, professionnels et institutions.

Au Festival de Cannes, cette année, six longs métrages originaires du Maghreb figuraient dans les trois sections majeures du festival Sélection officielle, Semaine de la Critique et Quinzaine des réalisateurs ; contre deux en 2018, un seul l’année d’avant et aucun en 2016.

De nombreuses présences dans différents autres festivals d’importance s’en sont suivies (Locarno, Venise, notamment) ; présences assorties de quelques prix...

La messe est dite si nous pouvons nous permettre.

Les cinématographies maghrébines sont bien à un tournant de leur histoire et il va falloir compter avec elles.

Cette année de son dixième anniversaire le MDF est une véritable Fête ; nos Rencontres sont un Bouquet d’avant-premières, de dix films exactement, dont les sorties annoncées pour les semaines et les mois à venir.

Du jamais vu !

Quatre d’entre eux affrontent sans détour la question de l’extrémisme religieux, du terrorisme, de DAECH ou de la décennie noire algérienne.

Les autres, soit par un réalisme soft, peu ou prou "social", soit par le biais de la fable ou de l’Histoire, n’échappent pas au "échos" du présent.

Comme chaque année une large place sera donnée à quelques rendez-vous "sérieux", au cours desquels les plaisirs se mêlera à la réflexion et, si possible, à la conscience.

Nouri Bouzid, figure centrale de l’histoire contemporaine du cinéma tunisien, tête brulée de la lutte pour les émancipations, le progrès social et le "changement", auteur de films inoubliables, nous livrera l’alpha et l’oméga de sa carrière.

Gilles Monceron nous entraînera pédagogiquement et factuellement, une nouvelle fois, avec son savoir et sa précision d’historien, vers les rives nauséeuses des sinistres épisodes de la machine coloniale en Algérie.

Marie Pierre-Bouthier, enfin, ouvrira la boîte de Pandore des rebellions et résistances de créateurs marocains, trop audacieux et punis par la censure".

Nous allons pas nous ennuyer !

En savoir plus sur cette nouvelle édition

Télécharger le programme de la MDF 2019

Ouverture du Maghreb des films 2019

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Le Maghreb des films


Maghreb des films


Dans la lignée du Maghreb des livres, qui connaît un succès depuis une quinzaine d’années, l’association Coup de soleil a initié en 2009 la manifestation « Le Maghreb des films ». Les deux intérêts culturels principaux de l’association étant la littérature et le cinéma. Ces rencontres cinématographiques ont été menées à bien grâce à un partenariat mis en place avec un large réseau de salles national et un comité de pilotage formé de membres de Coup de Soleil ainsi que de spécialistes du cinéma.

En 2010 c’est une association, Le Maghreb des films, créée en décembre 2009 avec le parrainage de Coup de Soleil, qui sera le maître d’oeuvre de la nouvelle édition 2010.

Les objectifs du « MAGHREB DES FILMS »

On peut les résumer ainsi :

  • tout à la fois promouvoir les productions cinématographiques du Maghreb et portant sur le Maghreb et leur diffusion auprès d’un large public ;
  • et débattre, à partir des films, des nombreuses questions de société qui traversent les populations des deux rives.

Il faut promouvoir la production maghrébine, car en dépit de sa qualité et de sa richesse, la distribution en France ne lui donne plus depuis de nombreuses années de visibilité. LE MAGHREB DES FILMS offre aux réalisateurs maghrébins l’occasion de présenter leurs films – inédits ou films de catalogue - et d’en débattre. Il favorise leur circulation dans le réseau de salles partenaires et dans nombre de cas leur donne accès à des distributeurs (exemples : « Making of » de Nouri Bouzid, « Où vas-tu Moshe » de Hassan Benjelloun, etc. ). Cet objectif ressort plutôt de la « culture » et de la « coopération internationale ».

Mais le film n’est pas seulement un objet cinématographique, il est, par les débats qu’il suscite, un outil extraordinaire pour dépasser les clichés sur les sociétés maghrébines, mettre en valeur des cultures d’origine, briser des tabous, permettre une relecture de l’histoire de la colonisation et des indépendances des pays, mettre à plat les raisons de l’émigration, etc. A ce titre, il est un puissant outil de compréhension et de lecture de l’histoire passée et présente, et permet à des personnes émigrées en France de s’approprier leur histoire et multiplier par là même leurs chances d’intégration. C’est pourquoi nous ne définissons pas LE MAGHREB DES FILMS comme un festival, mais comme une « rencontre cinématographique ».

LE MAGHREB DES FILMS doit tenir ces deux objectifs, apparemment très différents, mais en réalité indissociables.

Source de l’information : Site du Maghreb des Films

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