Le gardénia de la Cave de Marianne Sawan Les Editions Persée - Avril 2018 - Roman

, par Mohammad Bakri


Editeur


Auteur(s) : Marianne Michel Sawan
Titre : Le gardénia de la Cave
Editeur : Les Editions Persée
Collection(s) : Sindbad - La petite bibliothèque de Sindbad
Parution : Avril 2018 / 148×210 / 144 pages
ISBN : 9782823122343


Actes Sud


Depuis 27 ans, c’est un amour que nous ne pouvions ignorer ; et pour tes yeux seulement, je porte aujourd’hui cette robe d’ange bleu. Rien que pour toi, je jure : je ferai de mon mieux pour survivre…

Entre l’hiver 1988 et l’été 1990, la famille de Gardénia Salloum fuit les bombardements de Beyrouth vers Wadi-El-Qanater, au Liban Sud. Ils rénovent tant bien que mal la maison traditionnelle ancestrale et s’y installent. Gardénia Salloum et Iskandar El Khoury, son enseignant à l’école du village, tombent secrètement amoureux. Cependant Gardy sera fiancée à un cousin lointain, grand commerçant brésilien, ami et partenaire d’affaires de son père. La veille du départ vers le Brésil, Gardy attend interminablement celui qu’elle aime à la cave, mais il ne viendra pas.

Vingt-six ans plus tard, une rencontre s’impose… La passion ruminée revivra-t-elle ?

D’origine libanaise, Marianne Michel Sawan vit à Montréal. Membre du Cercle des écrivains libanais au Québec et de plusieurs mouvements sociaux, elle travaille sur différents thèmes de la communication et de l’e-learning. Après Le Lilas de David, Le gardénia de la cave est son deuxième roman. Elle détient un Ph.D. en Science technologie et société et prépare des recueils de poèmes ainsi que des publications scientifiques.

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L’Orient-Le Jour


11/04/2019
L’Orient-Le Jour
Propos recueillis par Zéna ZALZAL
Culture


Destinée et romance en temps de guerre


C’est l’histoire d’un amour impossible dans le contexte mouvementé de la guerre du Liban imaginé par Marianne Sawan. Tissé de réalité et de fiction, de suspense et de romantisme, « Le gardénia de la cave » (éditions Persée) est également parsemé de poèmes et de passages multilingues. Entretien express avec l’auteure libano-canadienne.

Qui est Marianne Sawan ?

Émigrée au Québec en 1997 avec mon mari, je suis d’abord maman de trois enfants (Joël 21 ans, Sarah 17 et Fred 13), tous nés à Montréal. Titulaire d’un doctorat en science, technologie et société, je suis aussi consultante en science et technologie dans un bureau de génie-conseil. Et bien qu’évoluant dans un monde hyperscientifique, j’ai toujours aimé la littérature, la psychologie, la sociologie et la poésie… Depuis mon plus jeune âge, j’écris des pensées, des réflexions et quelques poèmes. Je suis de nature sensible, tenace, réflexive et introspective, et écrire est, pour moi, un exercice intellectuel essentiel pour ma survie.

D’où est née l’idée de ce roman ?

J’écrivais donc depuis que j’étais toute petite, sans jamais penser à publier. Jusqu’à ce que je rencontre, il y a quelques années, Frida Anbar (auteure libano-canadienne) à Montréal, qui a lu quelques-uns de mes poèmes et m’a encouragée à le faire. Je me suis lancée avec un premier roman, Le lilas de David (éditions Persée), qui était inspiré de mes lectures, de mes pensées rebelles, de mes sentiments et mes souvenirs du Liban, de ses montagnes, ses parfums, la chaleur humaine de ses habitants... Ainsi que de rencontres fortuites avec d’ancien(nes) ami(e)s sur les réseaux sociaux après des dizaines d’années de séparation, qui m’avaient beaucoup touchée. Des problématiques sociales, féministes et féminines m’interpellaient également, notamment certaines différences de mentalités entre l’Orient et l’Occident. Tous ces facteurs mis en commun ont fait surgir dans ma tête des personnages que j’ai naturellement laissé vivre, s’aimer, se comporter, se parler, se caresser… Sans forcer la narration ni inventer des événements. Le roman prenait forme d’une façon très fluide. Parallèlement, d’autres personnages naissaient aussi dans mon imagination et je leur devais un deuxième volume. C’est ainsi qu’est né Le gardénia de la cave. Et là, je suis sur le point de terminer mon troisième qui s’intitulera Les arcades de jasmin.

Y a-t-il des éléments autobiographiques ?

Aucun. Cependant, je mentirais si je disais que les personnages de mes romans sont des étrangers ! Ils sont imaginaires, mais inspirés de mes lectures, de mon vécu, de mes expériences, de diverses personnes que j’ai côtoyées ainsi que de mes parcours interculturels.

Pourquoi ce choix de glisser dans vos chapitres des passages poétiques en français, en anglais, en arabe ainsi que des phrases en portugais ?

Dans une société globalisée et mondialisée, ne serions-nous pas tous des citoyens du monde ? Amalgames de langues, de cultures, de connaissances, de sentiments et de chapitres. En fait, ce choix de multilinguisme vient de mon désir d’immerger les lecteurs dans le contexte du roman. Je voulais qu’ils ressentent le cosmopolitisme de mes personnages, qu’ils perçoivent leurs humeurs et leurs émotions, et même que les prononciations de leurs mots résonnent à leur tympan. Par ailleurs, mes héros étant très romantiques, j’ai voulu innover en leur faisant exprimer poétiquement des sentiments similaires à ce que mes lecteurs(trices) ressentent. Au lieu de le dire en mots ordinaires, pourquoi ne pas l’écrire en rime ?

À quel lectorat vous adressez-vous ?

J’aimerais m’adresser à des adolescent(e)s autant qu’à des personnes âgées, à des femmes autant qu’à des hommes, à des Libanais autant qu’à des Brésiliens ou des Canadiens ! Peu importe. Bien qu’elles soient sentimentales et romanesques, mes histoires invitent à réfléchir sur nos religions, nos croyances, nos mœurs, la liberté, l’éducation, la société, le mensonge et l’honnêteté…

Lire l’article sur le site du quotidien libanais L’Orient-Le Jour

L’Orient-Le Jour est le seul quotidien libanais d’expression française, né le 15 juin 1971 de la fusion de deux journaux, L’Orient (fondé à Beyrouth en 1924) et Le Jour (fondé à Beyrouth en 1934)... Lire la suite, cliquer ici.

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