La correspondance McMahon-Hussein Première phase du plan de partition du Proche-Orient

, par Mohammad Bakri

Orient XXI - L’Orient dans la guerre (1914-1918) - Kawthar Guediri - 21 octobre 2016

Entre 1915 et 1916, la correspondance entre le haut commissaire en Égypte Henry McMahon et Sayyed Hussein Ben Ali, le chérif de la Mecque préfigure, avant les accords Sykes-Picot et la Déclaration Balfour, la partition coloniale du Proche-Orient. Un siècle plus tard, il est avéré que cette division est un processus dynamique qui porte toujours en lui les ingrédients de son renouveau.

Récemment, dans une tentative de donner une image de renouveau et d’anticolonialisme, l’organisation de l’État islamique (OEI) a appelé à mettre fin à l’accord Sykes-Picot et aux frontières artificielles qu’il a érigées. L’une de ses premières actions dans cette perspective a été la destruction de postes-frontières entre la Syrie et l’Irak. Mais la position anti-partition de l’OEI ne résout pas le problème sous-jacent : le processus de séparation qui fournit une justification à la partition. De fait, la séparation est un élément intrinsèque de la partition. Elle en fait un processus territorial et économique, mais aussi et surtout un processus démographique d’exclusion. Les panarabes et les nationalistes arabes en étaient conscients et ils ont rejeté la partition coloniale. Ils ont parfois proposé des alternatives d’union panarabe et traduit leur discours en tentatives de déplacement des frontières et en établissant des unions ou des fédérations...

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Traductions
In English : The McMahon-Hussein correspondence

Article initialement paru dans Assafir Al-Arabi. Traduit de l’anglais par Noël Burch.


Kawthar Guediri
Docteur en Middle East politics, elle est l’auteure d’une thèse traitant des perspectives anti-partitionistes en Palestine de 1915 à 1988 à l’Institut d’études arabes et islamiques de l’université d’Exeter. Elle travaille sur les questions liées aux colonialismes, nationalismes, séparation et partition au Proche-Orient et collabore à Assafir Al-Arabi. Elle est par ailleurs la coordinatrice scientifique du projet de recherche, d’archivage et de mise en réseau Common state-État commun.


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