L’école française, cancre en arabe Télérama, enquête de Juliette Bénabent, publiée le 11 mai 2015

, par Mohammad Bakri

Trois millions de personnes le parlent en France. Pourtant, il y est peu ou mal enseigné. Par manque de volonté politique, par crainte du communautarisme. Quitte à abandonner le terrain aux associations religieuses.

Au lycée Jacquard, dans le 19e arrondissement de Paris, ils sont près de deux cents chaque semaine. Deux cents élèves de la seconde à la terminale, issus d’une quarantaine de lycées, qui étudient l’arabe en « enseignement inter-établissements ». « Très motivés », selon le proviseur adjoint, Damien Lucas, ils viennent souvent de loin, un soir ou le mercredi après-midi. Chaque année, leur nombre augmente de plusieurs dizaines. A Paris, seulement huit lycées et trois collèges proposent l’arabe en langue vivante — tous situés rive droite. Le courrier officiel du rectorat qui, en 2012, incitait sept établissements de la rive gauche à les imiter a essuyé sept refus... « La rareté des classes d’arabe est un mystère pour moi, reconnaît Damien Lucas. C’est une richesse pour l’établissement, et un élément positif à verser au dialogue entre les différentes composantes de notre société. ».

Lire l’enquête de Juliette Bénabent sur le site de Télérama

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