La famille du Film vous invite à participer avec vos classes à un évènement autour la langue arabe et du film « Les Yeux de la Parole » sortie en salle cette année et plusieurs fois honorés en festivals. Film soutenu par l’IMA, l’inspection générale d’arabe, l’association française des arabisants (AFDA) et le Panorama du cinéma du Maghreb et du Moyen Orient (PCMMO).
Dans le cadre de cet évènement, des projections scolaires auront lieu à la rentrée de septembre 2019 au cinéma à Paris, en présence d’invités autour du film, accompagnés d’ateliers en classe.
Si vous êtes intéressé, merci de nous contacter : lesyeuxdelaparole@gmail.com
Vous trouverez ci-dessous un lien de visionnage et plus d’informations sur le film :
Lien de visionnage : https://vimeo.com/251492712
Mot de passe : BAM
« Même si vous tuez un poète, mille chansons lui survivront »
Des collégiens d’une banlieue d’Aix-en-Provence assistent à la création d’un opéra en arabe, écrit par un poète syrien en exil. Des paroles qui résonneront bien au-delà de leur cour d’école.
Visionnez la bande annonce
Des collégiens découvrent les fables de Kalîla wa Dimna, œuvre majeure du Moyen-Orient qui a voyagé à travers les âges jusqu’en France où elles ont inspiré Jean de la Fontaine. Au même moment à Aix-en-Provence, un opéra en arabe adapté de Kalîla wa Dimna est créé dans le cadre d’un des plus grands festivals d’art lyrique du monde, réunissant des artistes palestiniens, libanais, marocains, tunisiens et turcs.
Voyage d’un texte à travers les siècles, de l’orient vers l’occident ; texte reçu par des enfants français issu de l’immigration pour nous offrir une méditation sur le sens d’une telle provenance, cet opéra vient, à sa manière, faire se rencontrer la banlieue française et le Proche-Orient, migrations ordinaires et extraordinaires, poésie et politique.
Le film a été diffusé en avants-premières à l’Institut du Monde Arabe ainsi qu’à Beyrouth. De nombreuses personnalités soutiennent notre documentaire, dont Jack Lang, l’historien Patrick Boucheron, Bernard Foccroulle le directeur du Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence.
REVUE DE PRESSE
Mediapart
Filmer la rencontre et la reconnaissance, par-delà une fracture Nord-Sud (...) par-delà le racisme, les préjugés, l’ignorance et l’indifférence : tel est le pari, réussi jusqu’à chambouler au plus profond des consciences, des Yeux de la parole.
Positif
Il y a seize ans, avec L’Esquive, Kechiche développait brillamment le détournement de l’art oratoire de Marivaux, par un jeune homme amoureux d’une de ses camarades. En 2011, en partie grâce aux saillies verbales du président de la République de l’époque, Régis Sauder avec Nous, princesses de Clèves, décrivait le voyage d’une classe de lycéens marseillais jusqu’à la Bibliothèque nationale de France pour découvrir le manuscrit de Mme de La Fayette. Avec Les Yeux de la parole, résonne le contexte de l’émotion d’une œuvre créée par un auteur en exil.
A voir à lire
En ces temps de troubles et d’amalgames, amplifiés par les attentats qui ont frappé l’Europe depuis 2015, il s’agit bien de découvrir la langue et la culture arabes, ici véhiculées par un spectacle subtil et imagé. "Qui donc cache la vérité, sinon l’oppresseur de toujours ?", chante le narrateur. On ne peut pas dire que cette question ne soit pas d’actualité.
Orient XXI
Un dialogue émouvant entre les collégiens et le poète en exil, par l’intermédiaire de Skype. Le travail subtil et délicat des réalisateurs fait de cette double quête initiatique, artistique et éducative, un véritable poème en images, à l’esthétique saisissante.
France Culture - Une Vie d’Artiste
Le film suit la création d’un opéra inspiré de la fable de Kalîla wa Dimna : Un roi despote est effrayé par le succès d’un poète. Alors le poète sera condamné comme dans la vraie vie, l’auteur du livret Fady Jomar, arrêté et emprisonné en Syrie. Dans le film il y a les collégiens de la banlieue d’Aix-en-Provence qui cherchent le sens de tout ça, qui apprennent en plusieurs langues le mot Liberté. Dans l’opéra, on dit si vous volez les yeux de la parole, c’est à dire l’essence de la parole, il restera toujours les chants des veillées.
